LA SAGA RAY HARRYHAUSEN – Le Voyage Fantastique de Sinbad
Article Cinéma du Jeudi 21 Decembre 2023

Par Pascal Pinteau

Le Voyage Fantastique de Sinbad ( The Golden Voyage of Sinbad) USA 1973 Réalisation: Gordon Hessler. Scénario : Brian Clemens d’après une histoire de Ray Harryhausen. Production : Charles H. Schneer. Effets visuels : Ray Harryhausen. Musique : Miklos Rozsa. Avec : John Philip Law, Tom Baker et Caroline Munro. Couleurs. Distribution : Columbia. Durée : 1h45. L’histoire : Pendant un voyage, Sinbad voit une créature ailée survoler son bateau et laisser tomber un objet en or. Il le récupère et décide de le porter autour du cou comme une amulette. La nuit venue Sinbad fait un rêve étrange où apparaissent un homme vêtu de noir qui répète plusieurs fois son nom puis une jeune femme avec un tatouage en forme d’œil sur la paume de la main droite. Une violente tempête détourne le navire de son chemin et au matin, le capitaine et ses hommes découvrent qu’elle les a menés au pays de Marabia. Sinbad rejoint la terre ferme et y croise l’inconnu à la tunique noire, qui veut le forcer à lui rendre l’amulette. Il se bat et réussit à lui échapper. Peu après Sinbad rencontre le grand Vizir de Marabia, qui porte un masque d’or pour cacher son visage brûlé. Il révèle à Sinbad que son amulette est en réalité l’un des morceaux d’un objet magique, et le lui prouve en ajoutant la deuxième partie en sa possession. Selon la légende, lorsque la troisième pièce complètera l’ensemble, elle révélera le lieu où se trouve la fabuleuse fontaine de la destinée, trésor du continent perdu de Lemuria. Sur place, le porteur des trois amulettes recevra « la jeunesse, un bouclier d’obscurité et une couronne d’une valeur inouïe ». Sinbad accepte d’aider le Vizir à trouver la fontaine qui guérira ses plaies et à combattre l’homme en noir, le sorcier Koura, qui a déjà tenté de le tuer en incendiant sa chambre et en l’y enfermant à clé. Un espion surnaturel est témoin de l’accord passé entre les deux hommes : un homoncule ailé créé par Koura pour lui servir d’yeux et d’oreilles. Quand Sinbad l’attrape, il tombe en poussière. Un peu plus tard, Sinbad rencontre la jeune femme de son rêve, l’esclave Margiana. Elle lui expose la demande de son maître : irrité par la paresse de son fils Haroun, il souhaite que Sinbad l’emmène avec lui lors de son prochain voyage et en fasse un homme. Le capitaine accepte à condition que la belle se joigne à eux. C’est ainsi que le Vizir, Haroun et Margiana embarquent sur le navire de Sinbad, et entament un périlleux voyage…

Un retour réussi dans l’univers des Mille et une nuits

En 1963, Ray crée une série d’illustrations susceptibles de devenir les séquences d’une nouvelle aventure. Parmi ces dessins, il y a pêle-mêle un géant gardant l’accès à la cité de Petra, un oracle, un centaure, une statue de Shiva en train de danser, et un magicien créant un homoncule. Ray laisse son imagination s’exprimer sans chercher à établir une continuité narrative pour lier le tout, ni déterminer qui serait le héros de cette histoire. Il range tout cela dans ses archives quand l’opportunité de travailler sur UN MILLION D’ANNEES AVANT J.C. se présente, mais Charles Schneer ne reste pas inactif pendant que la Hammer lui « emprunte » Ray. A partir de 1965 et jusqu’en 1969, deux scénaristes sont engagés à tour de rôle pour écrire une histoire à partir de ces scènes dessinées, mais leurs travaux ne sont pas convaincants. Après avoir achevé LA VALLEE DE GWANGI, les deux piliers de Morningside arrivent à la même conclusion : puisque les auteurs sollicités n’ont pas su développer ces idées, Ray est le mieux placé pour y parvenir. Il déjà fait ses preuves en écrivant le synopsis du 7EME VOYAGE DE SINBAD qui a servi de base au script finalisé par Kenneth Kolb. Mais cette perspective ne l’enchante pas. S’il se sent à l’aise devant une grande feuille de papier à dessin, l’angoisse de la page blanche le saisit lorsqu’il s’installe en face d’une machine à écrire. Ray se lance malgré tout dans cet exercice. Sa première décision est de faire de Sinbad le héros de ces aventures dans des contrées lointaines, le vaillant capitaine étant tout désigné pour cela. Après bien des efforts, Ray livre un premier traitement à Charles Schneer en mars 1971. Il contient déjà de nombreux éléments du script final : le Sultan vient trouver Sinbad et lui présente sa fille Margiana. Il lui révèle être âgé de 300 ans, car lorsque lui et son demi-frère Jaffa étaient enfants, leur mère leur a fait boire l’eau de la fontaine de la destinée du pays de Lemuria. Aujourd’hui ses effets s’amenuisent et le temps est venu de boire à nouveau cette eau magique pour continuer à vivre. Mais entretemps Jaffa s’est adonné à la magie noire. Il est devenu un puissant sorcier et veut enlever Margiana pour en faire son épouse. Pendant qu’ils discutent, le Sultan et Sinbad sont épiés par un homoncule envoyé par Jaffa : leur ennemi apprend donc qu’ils vont se rendre à Lemuria, et décide de les suivre. Arrivés sur place, Sinbad et ses compagnons traversent la vallée des vipères, échappant de justesse à ses serpents géants. Ils atteignent un édifice aux façades couvertes de visages sculptés. A l’intérieur se trouve un puits magique d’où surgit un oracle au faciès démoniaque. Il leur révèle que la tribu du peuple bleu garde le temple où se trouve la fontaine de la destinée. Sinbad et ses compagnons franchissent une muraille grâce à un passage en forme de bouche colossale, et rencontrent le peuple bleu et son chef au visage orné d’un masque d’or. Ils vénèrent Shiva, dont une effigie de bronze se trouve là. Pensant que les étrangers viennent défier leur déesse, le chef prononce une formule magique et donne vie à la statue, qui attaque Sinbad et ses hommes. Jaffa profite de cette diversion pour explorer les lieux et chercher la fontaine de la destinée. Pendant le combat contre Shiva, Margiana est emmenée et déposée dans les profondeurs d’une caverne, en sacrifice au dieu souterrain Marisha, un centaure cyclope. Sinbad et ses marins arrivent à pousser la statue de bronze et à la faire chuter d’un promontoire. Elle éclate en morceaux. Ils arrivent à temps pour extirper Margiana des griffes du centaure, et réussissent à le tuer. Jaffa avale de larges rasades de l’eau de la fontaine, mais il en a trop bu : au lieu de rajeunir un peu, il redevient un enfant, un bébé, puis une silhouette parcheminée qui finit par tomber en poussière…Le texte s’achève abruptement car Ray n’a pas trouvé de conclusion, mais peu importe. Schneer aime son synopsis et se réjouit de disposer enfin d’une base solide pour construire un script. La seule scène qu’il tient à supprimer est celle de la vallée des serpents, car il déteste ces animaux. Il prétend – avec une certaine mauvaise foi – que les femmes enceintes ne pourraient pas supporter un tel spectacle ! Voyant à quel point cette scène dérange son vieux complice, Ray supprime ce passage auquel il tenait pourtant beaucoup.

De John Steed à Sinbad

Schneer engage le grand scénariste anglais Brian Clemens pour développer le scénario à partir du synopsis de Ray. Clemens jouit d’une excellente réputation dans le domaine du fantastique. Il a écrit DR JECKYLL ET SISTER HYDE ainsi que CAPITAINE KRONOS : TUEUR DE VAMPIRES pour la Hammer, et trente épisodes mémorables de la série culte CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR. Pendant leurs réunions de travail, les trois compères décident de faire de l’homme au masque d’or une victime et non plus le chef des hommes bleus. Il devient le grand Vizir qui sollicite l’aide de Sinbad. Dans sa première version du traitement, Clemens introduit l’idée des amulettes qu’il faut assembler pour accéder aux bienfaits de la fontaine. En revanche, le masque d’or ne sert pas à dissimuler un visage brûlé, mais une tête de singe, car le Vizir a été transformé par le sorcier. Cette métamorphose est supprimée dès la version suivante, mais Ray la recyclera plus tard... C’est lui qui trouve comment rompre la linéarité du voyage en mer. Il ajoute une scène où la figure de proue du bateau de Sinbad est animée à distance par le sorcier afin de voler la carte de navigation jusqu’à Lemuria. Cette excellente idée est incorporée à la première version du scénario que livre Clemens le 21 décembre 1971, puis le travail continue. Un griffon est ajouté et se bat contre le centaure. Dans la version finale de juillet 1972, Shiva est devenue Kali, les hommes bleus sont verts, Ray est intervenu sur les dialogues de plusieurs séquences et les détails des scènes en Dynamation ont été peaufinés. Pendant la conception de cette histoire inspirée par la culture de l’Inde, Ray et Schneer ont imaginé de s’y rendre pour filmer ses paysages, ses palais et ses temples. Ils comptent aussi bénéficier d’une situation qui concerne tous les studios américains venus tourner là-bas pour profiter du faible coût de la main d’oeuvre : les bénéfices réalisés localement par leurs films sont bloqués et ne peuvent être transférés aux USA ! De ce fait, la Columbia possède un compte bancaire largement rempli en roupies « à consommer sur place ». Tout cela paraît alléchant, mais en se renseignant auprès de collègues producteurs qui ont travaillé en Inde, Charles Schneer découvre que les règlements complexes et la bureaucratie ralentissent chaque démarche et font perdre un temps fou. L’industrie locale du cinéma est si florissante que les figurants engagés acceptent plusieurs offres de travail en même temps, et ne se présentent pas forcément sur le plateau le jour prévu. Après avoir entendu d’autres récits édifiants, Ray et Schneer décident que les paysages naturels de l’Espagne évoqueront avantageusement ceux de l’Inde ! Gordon Hessler est choisi pour réaliser le film, et Ray apprécie sa bonne compréhension de la Dynamation et ses idées créatives toujours positives, qui contribuent à améliorer ce qui a été prévu. Le casting s’organise aussi. C’est John Philip Law, connu pour avoir incarné l’Ange de BARBARELLA, qui prête sa grande silhouette à Sinbad et le joue avec une belle conviction. Tom Baker, qui fut l’un des docteurs les plus populaires de DOCTOR WHO, se transforme en Koura, le sorcier diabolique. C’est l’intensité de son regard qui a incité Ray à le choisir, car il lui rappelle celui de Conrad Veidt, l’inoubliable Jaffar du VOLEUR DE BAGDAD de 1940. La magnifique Caroline Munro devient Margiana et arbore le décolleté le plus vertigineux jamais vu dans une production Morningside. Une petite touche d’érotisme typique du cinéma des années 70. Le rôle ingrat du Vizir au masque d’or est attribué à Douglas Wilmer, qui avait joué Pélias dans JASON ET LES ARGONAUTES. Grâce à sa prestance et sa gestuelle Wilmer parvient à donner une présence au personnage du Vizir. Notons aussi une curiosité : la prestation de Robert Shaw, futur Quint des DENTS DE LA MER dans le rôle de l’Oracle, sous un maquillage démoniaque qui le rend totamement méconnaissable !

Les autres artistes de l’équipe

Le chef décorateur John Stoll développe les environnements du film, qui mélangent les styles mauresques et indiens. Il est assisté par le directeur artistique Fernando Gonzalez, qui conçoit et fabrique une partie des décors miniatures : le temple du peuple vert, la fontaine de la destinée ainsi que le panorama de Marabia ajouté dans le plan large d’un port en suspendant une maquette pour qu’elle « s’encastre » dans la partie supérieure de l’image réelle. Un trucage à l’ancienne, mais d’autant plus efficace qu’il est réalisé directement à la prise de vue, et permet d’obtenir une image d’une parfaite qualité. Le masque du Vizir a été dessiné par Ray, qui s’est inspiré de la statue d’un guerrier perse. Il est modelé par le maquilleur Colin Arthur sur un moulage en plâtre de la tête de Douglas Wilmer. Arthur réalise ensuite trois tirages en résine et fibres de verre. Des petits rembourrages en mousse sont collés à l’intérieur afin que les masques restent bien calés sur la tête de l’acteur, sans jamais osciller. La peinture dorée qui les recouvre doit être polie chaque matin pour briller, car elle se ternit vite pendant la nuit. Le tournage a lieu dans le Palais Generalife de Palma de Majorque, puis à Manzanares, à côté de Madrid, dont l’imposant château devient celui de Koura. Les cavernes d’Arta à Majorque, qui avaient représenté le repaire de Sokurah en 1958 sont utilisées à nouveau pour y filmer les scènes de l’Oracle. L’équipe s’installe ensuite aux studios Verona situés dans les montagnes proches de Madrid. C’est là que sont construits les décors intérieurs du film et le bateau de Sinbad. Contrairement à celui de Jason, il n’est pas destiné à naviguer : il ne s’agit que d’une structure en bois, recouverte de plâtre et installée sur une colline pour bénéficier d’un ciel bien dégagé. Une petite section du pont du bateau est construite en bord de mer, pour y tourner d’autres vues des acteurs avec cet arrière-plan océanique. Les maquettes fabriquées par Fernando Gonzalez sont filmées dans les studios Madrid, ainsi que le joli décor extérieur du temple de l’Oracle, réalisé par Francisco Prosper. Il est inspiré par les bâtiments d’Angkor et notamment par le fameux temple des mille visages. La maquette a été construite en assemblant des dizaines de petits blocs de mousse taillée recouverts de plâtre, afin de pouvoir tourner la scène de son effondrement. Prosper a découpé un trou de 10cm de diamètre dans la table du diorama, qui mène à la partie creuse du petit édifice. Il peut provoquer l’écroulement de l’assemblage simplement en le poussant vers le haut avec sa main. L’effet fonctionne, mais ce puzzle en trois dimensions doit être réassemblé et filmé plusieurs fois avant d’obtenir le rendu souhaité. Les miniatures des bateaux de Sinbad et de Koura sont filmées dans le studio Rinella de Malte. Son grand bassin construit tout près de la mer dispose d’un côté à débordement – une chute d’eau permanente alimentée par une pompe – aligné avec l’horizon marin. Avec le bon angle de vue, la surface du bassin se confond avec celle de l’océan.

Des scènes d’anthologie

De retour en Angleterre, Ray s’installe dans les studios Goldhawk à Shepherd Bush et entame le tournage des nombreuses scènes en Dynamation. Il commence par celles de l’Homoncule, et prend un plaisir tout particulier à animer la séquence de sa création, lorsqu’il s’éveille, découvre ce qui l’entoure et réagit craintivement à la présence de Koura. Plus fasciné que jamais par les personnages inanimés qui prennent vie, Ray s’est fait doublement plaisir dans ce projet, d’abord avec la séquence de la figure de proue du navire de Sinbad, qui se détache de son support pour aller dérober la carte de navigation convoitée par Koura. Pendant le tournage des prises de vues réelles, une version grandeur nature de la figure de proue a été mise en place à l’avant du bateau, et « pré-cassée » afin de pouvoir être retirée de son support, en abandonnant derrière elle une partie de sa chevelure sculptée et de sa toge. Ray a sculpté la version miniature de la figure de proue de manière à ce que les lignes de ses volumes correspondent parfaitement à celles de la partie « brisée » du support de taille réelle. Grâce à cela, en positionnant sa marionnette devant l’écran de rétroprojection, Ray donne l’impression qu’elle est intégrée dans la structure et qu’elle s’en extrait en donnant des coups d’épaules pour rompre les fibres du bois. Pendant l’affrontement avec l’équipage de Sinbad, Ray substitue une hache miniature à celle jetée par l’un des acteurs, et on la voit se planter dans le torse de la figure de proue. La trajectoire de la vraie hache est masquée par la marionnette. La séquence suivante dédiée à Kali est l’une des plus belles prouesses artistiques de Ray. Tout fonctionne à la perfection : l’ambiance mystérieuse du temple, la manière dont l’idole prend vie et danse devant Koura, puis l’extraordinaire combat à l’épée contre Sinbad et ses hommes. En dotant ses six bras de cimeterres, Ray transforme Kali en une machine de guerre fascinante à observer, et renouvelle entièrement ce qu’il avait si magnifiquement fait avec Talos et avec les squelettes de JASON ET LES ARGONAUTES. Cette ennemie se bat contre les héros en les attaquant des deux côtés et en gravissant des escaliers, comme si elle avait des yeux derrière la tête. Ray multiplie les interactions réalistes entre la statue en furie et les humains désarmés à tous les sens du terme. C’est l’excellent Fernando Poggi qui a supervisé la chorégraphie de ce morceau de bravoure. Pour présenter un simulacre de Kali aux acteurs pendant les répétitions, il a placé trois escrimeurs les uns derrière les autres et les a entourés d’une large ceinture en cuir bien serrée. Ainsi entravé, le trio à six bras a simulé efficacement les attaques de la statue. Les acteurs ont appris par cœur les mouvements du combat, puis les ont reproduits en se battant dans le vide, sans les doublures de Kali.

La fontaine de la destinée

La dernière partie de l’aventure se déroule autour de la fontaine magique, quand le Centaure à l’œil unique s’empare de Margiana. Alors qu’il est décrit comme le dieu des profondeurs et semble y régner, un adversaire surnaturel surgit pour défendre la fontaine : un griffon qui symbolise les forces du bien. Le combat entre les créatures semble être gagné par le griffon lorsque Koura s’en mêle : il lui assène un coup d’épée sur la patte arrière droite, scellant ainsi son destin et offrant la victoire au centaure qu’il contrôle. Mais Sinbad n’a pas dit son dernier mot. Il se sert d’un rocher pour bondir sur le centaure et le poignarde à de nombreuses reprises. Un effet réalisé en substituant à John Philip Law une marionnette à son effigie pendant cette courte interaction. Le centaure s’écroule, blessé à mort. Koura a encore une dernière carte à jouer, car en précipitant les amulettes dans la fontaine, il a non seulement été régénéré, mais a obtenu le pouvoir de se rendre invisible. Un effet obtenu assez simplement, en drapant Tom Baker dans des portions de plus en plus grandes de tissu bleu, et en tournant les différentes phases du combat devant un fond bleu. Les silhouettes des acteurs sont incrustées ensuite grâce à un travelling matte sur le fond d’image de la maquette de la fontaine. Comme dans un conte, tout finit bien pour Ray, puisque la musique du film est composée par l’immense Miklos Rozsa (LE VOLEUR DE BAGDAD, BEN HUR ) avec lequel il souhaitait collaborer depuis des lustres. Et l’apport de Rozsa est un enchantement. Ses thèmes puissants évoquent l’aventure avec une fougue magnifique, et amplifient les ambiances oniriques ou cauchemardesques de ces péripéties. Revu aujourd’hui, LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD reste aussi plaisant qu’il l’était en 1973, et se classe parmi les grandes réussites de Morningside. Un exploit d’autant plus remarquable que le film a été produit pour 982 531 dollars seulement ! Les critiques sont largement positives, et les superbes trucages de Ray salués comme ils le méritent. Le film remporte un tel succès dans le monde entier que Charles Schneer et Ray s’attellent immédiatement à la préparation d’une nouvelle aventure de Sinbad…

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