A l'occasion de la sortie de Doctor Strange, nous vous proposons de retrouver cette interview datant de 2008 afin de mesurer la distance parcourue depuis par les Marvel Studios... Kevin Feige est devenu entre-temps le Président du studio (qui fut acheté en 2009 par The Walt Disney Company).

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau
(Ndlr : Cet entretien a eu lieu une semaine avant la sortie américaine de Iron-Man)

Comment imaginez-vous Marvel Studios dans dix ans ? Quelle est votre vision de son évolution ?

Je vous répondrais en deux points : je pense que nous allons continuer à redéfinir la manière de transposer des bandes dessinées au cinéma, et continuer à donner vie à nos personnages pour plaire au public et pour le surprendre. Nous allons innover et produire des films d’une échelle de plus en plus importante. Il n’est pas impossible que nous passions de deux films par an à trois, puis à quatre au bout d’un certain temps. Nous aimerions aussi produire des longs métrages d’animation. Mais pour revenir à la question que vous m’avez posée auparavant, le projet de film Avengers est certainement l’un de ceux que j’attends le plus.

Pouvez-vous évoquer la création des Studios Marvel, qui remonte déjà à quelques années ?

Certainement. En ce qui me concerne, je travaille au sein des studios depuis plus de huit ans, ce qui correspond à l’époque du premier X-Men sur lequel j’occupais les fonctions de producteur associé. Après la sortie du film, Avi Arad, qui était alors le PDG de la société Marvel, a décidé de quitter le bureau de New York pour aller s’installer à plein temps à Los Angeles. J’avais eu l’occasion de bien le connaître et de travailler avec lui pendant plusieurs années, car nous avons du œuvrer un certain temps pour que X-Men soit enfin adapté au cinéma. Une fois installé à Hollywood, Avi m’a engagé pour travailler à ses côtés sur les autres projets de films basés sur les superhéros Marvel. Pendant les six années suivantes, nous avons collaboré à la production de films financés par d’autres studios. Comme vous le savez, les Spider-Manont été produits par Sony, les 4 Fantastiques, X-Men et Daredevil par Fox et le premier Hulk par Universal. Notre PDG actuel, David Maisel, s’est chargé depuis trois ans de mettre en place les sources de financement qui nous permettent désormais de financer nous-mêmes nos films. Il a créé un fond financier pour la division de Marvel que sont les studios. Le fait de devenir un studio de production indépendant nous a permis de nous lancer dans la préproduction de Iron-Man puis de L’incroyable Hulk.

Pendant les dernières années, vous avez produit aussi toute une série de longs métrages d’animation qui sont sortis directement en DVDs, et qui étaient réalisés avec soin, en dépit de leurs budgets proches de productions de télévision…

Merci. Oui, nous avons produit ces films en association avec les studios Lionsgate, mais ils n’ont pas été financés grâce au fond qui permet maintenant aux studios Marvel d’être indépendants. Nous avons aussi produit plusieurs séries télé animées, et bien sûr, beaucoup de bandes dessinées. Comme vous le savez, Marvel a été surnommée « The house of ideas » (littéralement « la maison des idées ») et je crois que la créativité qui s’exprime ici justifie ce surnom. Je l’aime bien, en tous cas !

Iron Man est votre première production indépendante. Considérez-vous que vous prenez un risque financier avec ce premier projet, ou êtes-vous convaincu que son succès est d’ors et déjà assuré, d’abord parce que le film a l’air plutôt réussi, et ensuite, parce que les fans de Marvel vont de toutes façons aller le voir ?

Je suis persuadé que les fans vont aller le voir. Au moment où nous nous parlons (Ndlr : cet entretien a été réalisé par téléphone), je me trouve dans les locaux de Skywalker sound (Ndlr : la division son des studios de post-production de George Lucas), où nous terminons le mixage du film avec Jon Favreau, le réalisateur. Nous avons vu le film dans son intégralité hier soir, et je dois dire que nous en sommes très satisfaits. Le résultat final a dépassé largement nos espérances. Pour revenir à la notion de risque que vous évoquiez, je ne pense pas que nous en courrions réellement un. J’ai produit 15 films de superhéros ces huit dernières années, et je crois que nous avons acquis une certaine expérience au cours de ce long apprentissage. J’irai même jusqu’à dire que nous avons redéfini la manière dont une adaptation cinématographique de comic book pouvait être réalisée, et ce, dès le premier X-Men.X-Men et Spider-Man ont permis de lancer une décennie de films de superhéros comme on n’en avait encore jamais vus auparavant. Ces films ont d’ailleurs influencé les autres films de superhéros qui n’appartiennent pas à l’univers Marvel. J’ai pleinement confiance en nos capacités de produire ces nouveaux films sans apports extérieurs, car dans les faits, nous avons déjà contribué largement à produire ceux que vous connaissez, et qui ont remporté de beaux succès.

Quels ont été les aspects les plus complexes de la production d’Iron Man ?

Ce sont les mêmes problèmes que ceux que nous avons connus quand nous avons transposé pour la première fois d’autres personnages Marvel au cinéma : comment raconter au mieux les origines de notre héros, comment faire un film qui soit fidèle à l’esprit de la bande dessinée, comment créer un costume qui soit le plus convaincant possible…Par le passé, certains films se sont un peu éloignés des références exactes aux bandes dessinées, et c’est une tendance que nous avons bien l’intention d’éviter dans nos propres productions : nous allons être fidèles aux créations originales de nos artistes, tout en réactualisant certains récits qui ont été conçus il y a plus de quarante ans. C’est ce que nous avons fait pour raconter l’histoire de Tony Stark, qui est blessé en Afghanistan dans notre film, alors que l’action se déroulait au Vietnam quand le personnage a été créé, dans les années 60. La conception de l’armure d’Iron Man a été également une tâche très complexe, qui a duré plus d’un an. Il a fallu faire développer de nombreux designs successifs pour explorer les possibilités d’adaptation du dessin de BD en costume qu’un acteur pourrait porter. Nous avons fait de multiples recherches de formes, de couleurs, de proportions avant d’arriver au résultat que vous avez vu, et qui est lui-même un assemblage de dizaines et de dizaines d’éléments dont les designs sont extrêmement précis. Et même si les couleurs rouge et or du costume sont les plus connues, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait eu 27 versions différentes d’armures rouge et or dans les bandes dessinées au cours des ans ! Heureusement, nous avons réuni une équipe de designers et de créateurs qui ont su relever ce défi et fabriquer une armure à couper le souffle.

L’un des éléments les plus importants dans le design du costume semble être son aspect réaliste : on a vraiment l’impression qu’il s’agit d’une armure efficace quand on le voit. Et on sent qu’il s’agit d’une vraie armure, qui a un côté concret et non pas un aspect éthéré conçu pour la 3D, même si les deux techniques sont utilisées dans le film…

Oui. Pour Jon, il était très important de tourner un maximum de plans avec le vrai costume. Mais comme vous le disiez, le costume est représenté grâce à différentes techniques, car c’est la méthode qui fonctionne le mieux aujourd’hui, compte tenu des progrès qui ont été réalisés dans le domaine des trucages numériques. L’armure est représentée à tour de rôle par des effets spéciaux réalisés sur le plateau avec les costumes, par des éléments animés grâce à des effets mécaniques, par des images 3D ajoutées au vrai costume, et par une version entièrement réalisée en images de synthèse par I.L.M. . Je peux vous affirmer qu’il y a beaucoup de plans dans lesquels on n’arrive pas à deviner si ce que l’on voit est l’armure fabriquée par Stan Winston ou sa version virtuelle. Plusieurs personnes qui ont vu des scènes finalisées du film nous ont dit « Le costume réel est super ! » alors qu’il s’agissait de la version 3D.

Quelle liberté laissez-vous à des scénaristes et à des réalisateurs qui ont envie de changer des éléments de l’histoire d’un personnage Marvel très connu comme Iron Man ?

C’est une question importante. Le processus de création d’un film est toujours un travail d’équipe, dès le début. Nous ne demandons pas aux auteurs de réinventer la roue. Au début d’un projet, nous étalons les bandes dessinées du personnage sur la table, nous les feuilletons ensemble et nous disons les uns et les autres quelles sont les choses que nous aimons le plus dans ces histoires marquantes, quels sont les aspects de la personnalité du héros qui nous paraissent les plus importants, et quel genre de récit nous pourrions imaginer pour servir de cadre à une première aventure. L’adaptation cinématographique d’une bande dessinée ne doit pas en copier servilement les cases plan par plan, ni forcément respecter les moindres détails graphiques du costume ou des décors qui sont familiers aux lecteurs. Je crois qu’il est plus important de rester fidèle à l’essence même des personnages. Quand on a une telle manne de récits, écrits depuis tant d’années par des grands auteurs de BD, comme c’est le cas chez Marvel, il est assez facile de prendre des références dans tout ce travail si jamais on éprouve un doute, ou si l’on cherche une inspiration. Nous nous servons de nos bandes dessinées comme d’un guide très précieux. La seule différence, c’est qu’un film ne dure que deux heures alors qu’une BD culte comme Iron Man représente quarante années de récits ! Le plus difficile dans le processus de création du script, c’est justement de réussir à garder l’essentiel de ce qui rend les personnages et le concept attractif, et de concevoir une structure d’histoire en trois actes autour de tout cela. Je dois dire que nous avons eu beaucoup de chance jusqu’à présent, car les scénaristes qui ont collaboré avec nous, et tout particulièrement ceux qui ont signé le script d’Iron-Man, ne se sont pas trompés sur les éléments qu’il fallait changer pour les besoins du film, ni sur ceux auxquels il ne fallait surtout pas toucher. Tous ces auteurs avaient beaucoup de respect pour les bandes dessinées originales, et la plupart d’entre eux sont des fans de Marvel de longue date.

Sans nous dévoiler de surprises, pourriez-vous nous dire quelles sont les scènes d’Iron Man que vous préférez, puisque vous avez eu la chance de voir le film plusieurs fois au cours de sa post-production ?

Très honnêtement, ça change tous les jours ! Ça dépend des plans d’effets spéciaux finalisés qui sont insérés, des pistes de musique qui arrivent et que l’on ajoute au montage. Je prends de plus en plus de plaisir à voir le film se construire, car je sais que l’on va obtenir un très bon résultat, mais mon jugement sur les scènes évolue vraiment de jour en jour, en fonction de leur degré de finition. C’est un peu comme un puzzle : vous pouvez apprécier de jolis morceaux, mais quand l’assemblage est fait et que tout est à sa place, là, vous pouvez vraiment juger de l’impact du résultat final. Ce que je peux vous confier, indépendamment de toutes ces considérations, c’est que les scènes entre Robert Downey Jr et Gwyneth Palthrow, dans lesquelles on ne voit ni effets spéciaux, ni même l’armure, font partie des moments les plus réussis du film.

Les relations entre les personnages de Tony Stark, le patron cynique mais pas si méchant que ça, et Virginia « Pepper » Potts, sa secrétaire dévouée et pleine de ressources, ont l’air très intéressantes et pleine d’humour. Les dialogues truffés de répliques drôles laissent aussi poindre une complicité amoureuse…

Ce que Robert et Gwyneth ont réussi à faire est formidable. Pour ma part, je trouve que l’alchimie entre ces deux acteurs, leur entente sur le grand écran, est absolument exceptionnelle. Ça fait longtemps qu’on plus vu une telle dynamique entre deux personnages au cinéma.

Les deux bandes annonces du film donnent déjà un bon avant-goût de ce que les aventures de Tony Stark nous réservent…

Oui, nous voulions faire plaisir aux fans sans leur dévoiler toutes les surprises de l’histoire, bien sûr. Ces deux bandes annonces ont été conçues avec beaucoup de soin, car nous savions bien que dès leur diffusion sur le web, les fans allaient les télécharger et les décortiquer image par image pour en observer les moindres détails ! Les passionnés qui se sont prêtés à cet exercice ont pu récolter les indices qu’ils cherchaient.

Pouvez-vous nous révéler dans quelles circonstances Tony Stark apparaît dans L’incroyable Hulk ? Pour les fans, un des grands plaisirs que vont offrir ces productions 100% Marvel Studios, c’est bien évidemment le plaisir de voir différents personnages se croiser au sein des mêmes films…

Vous savez, je n’ai malheureusement pas l’autorisation de vous parler de cette scène, même si j’aimerais le faire. Nous suivons avec beaucoup d’intérêt les rumeurs qui se propagent sur le web à ce sujet. C’est assez frappant de voir tout ce que les gens écrivent sur ce qu’ils croient savoir ! Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que nous allons faire interagir nos personnages au sein de nos propres productions. Nous ne pouvions pas le faire auparavant parce les droits d’adaptation cinématographiques des personnages étaient répartis entre plusieurs studios, et qu’il était donc impossible de leur faire franchir ces murailles juridiques qui les séparaient hermétiquement les uns des autres ! Maintenant que de nombreux personnages-clés de Marvel sont de retour chez nous, nous allons saisir cette occasion pour leur faire vivre des aventures au cours desquelles il y aura des rencontres, des interactions. Nous allons déjà faire allusion à ces possibilités ultérieures dans Iron-Man et dans L’incroyable Hulk mais il s’agira seulement de petites touches discrètes et rapides.

La première production 100% Marvel Studios est Iron Man et la seconde Hulk. Si on ajoute à ces deux titres ceux que vous avez d’ors et déjà annoncés, doit-on en déduire que vous avez déjà planifié très longtemps à l’avance les films qui allaient vous permettre de réunir les principaux protagonistes d’un film dédié à l’équipe des Avengers ?

(rires) C’est une bonne observation ! Si vous regardez la liste des personnages dont Marvel a pu récupérer les droits d’adaptation cinématographiques, comme Iron-Man) qui a été très longtemps en phase de développement dans un autre studio, Hulk qui était auparavant chez Universal, Captain America, Thor, Ant-Man ce n’est effectivement pas une coïncidence si vous constatez que ces noms réunis forment l’équipe des Avengers ! Nous avons effectivement l’intention de produire un film sur les Avengers, sans l’ombre d’un doute. La question qui reste posée, c’est évidemment de savoir quand il nous serait possible de le produire. Quand nous avons découvert ces personnages dans les bandes dessinées, nous avons appris à les connaître et à les apprécier les uns après les autres, chacun dans son propre univers. C’est justement pour cette raison que leur réunion au sein d’un même groupe était si excitante, quand le concept des Avengers a été créé. C’était formidable de les voir unir leurs forces, devenir amis ou se disputer.Je crois que nous devons faire exactement la même chose au cinéma : présenter les personnages les uns après les autres, dans des aventures qui les mettent en valeur, puis les réunir dans une aventure commune qui n’en sera que plus plaisante. Il faut vraiment créer cette connexion émotionnelle entre le public et chacun d’entre eux pour qu’une équipe aussi disparate fonctionne à l’écran.

Avez-vous l’intention de sortir deux films de superhéros par an, comme cette année, ou envisagez-vous un rythme de sortie différent dans le futur ?

C’était notre intention: deux grosses sorties par an. Malheureusement, la grève des scénaristes a chamboulé nos plans, et je ne sais pas exactement quand nous pourrons compenser le retard accumulé sur les projets suivants, et atteindre cet objectif. Nous sortirons à coup sûr un film en 2009, et deux en 2010.

Justement, pouvez-vous décrire où vous en êtes actuellement dans le développement de Thor, Ant-Man et Namor ?

Namor ne fait pas partie des films en développement chez Marvel Studios. Il est développé par Universal. Tout se remet lentement en place après la grève des scénaristes. Thor est un projet Marvel Studios, écrit par un scénariste de grand talent, Mark Protosevich, qui a écrit le script de I am legend. Il a avancé très bien et très vite sur le développement de ce projet. Il est actuellement en train de le retravailler. Sur Captain America nous en sommes arrivés au point où nous savons où nous voulons aller, et où nous rencontrons différents auteurs pour écouter leurs points de vue. Nous allons choisir un scénariste très vite, et débuter l’écriture d’un premier traitement dans les prochaines semaines. En ce qui concerne Ant-Man, Edgar Wright et son partenaire d’écriture Joe Cornish sont venus me voir hier à Skywalker sound, et ils ont aussi visité I.L.M. pour poser des questions sur les effets visuels et pour se familiariser avec les techniques qui permettront de donner vie aux personnages de Hank Pym et Scott Lang, qui sont respectivement les Ant-Man de 1960 et de l’époque actuelle. Edgar et Joe sont en train de faire les dernières retouches sur leur travail, qui est un des scripts les plus originaux et les plus drôles que j’aie jamais eu l’occasion de lire chez Marvel Studios !

En songeant aux aventures de Namor, le prince des océans, nous nous disions que James Cameron, qui fut jadis impliqué dans une première version inaboutie de Spider-Man, serait un réalisateur particulièrement inspiré par cet univers marin, lui qui adore explorer les fonds abyssaux, et qui est aussi un fan de Marvel. Allez-vous le rencontrer pour parler de ce projet avec lui ?

Ce serait formidable ! J’adorerais que James Cameron réalise un film pour nous. Mais je crois qu’il sera bien trop occupé par Avatar pendant les deux prochaines années pour que nous puissions envisager de collaborer dans un proche futur, hélas !



Pouvez-vous nous raconter comment vous travailliez au quotidien, lorsque vous interveniez à la fois sur le tournage d’Iron Man, sur la préparation de L’incroyable Hulk, et sur tous les autres projets en cours de développement ?

Bien sûr. Iron-Man a été tourné à Los Angeles. La préparation de Hulk a été faite à Los Angeles, puis le tournage a eu lieu à Toronto. A ce moment-là, je travaillais de 17 à 18 heures par jour, en répartissant mon emploi du temps entre la préparation de Hulk ma présence sur le plateau d’Iron-Man, le retour aux bureaux de Marvel pour travailler sur le développement des scripts de Captain America et Thor, et les contacts pour lancer les préparations des projets suivants. Les préparations de Iron-Man et Hulk ont eu lieu en même temps. Le tournage de Iron-Man a commencé en premier, et quand il a été achevé, celui de Hulk commençait la semaine suivante. Quand Jon Favreau travaillait sur son montage de réalisateur, nous travaillions sur le tournage de Hulk Nous avons passé ensuite quatre mois à faire le montage définitif d’Iron-Man et ensuite, quand Louis Leterrier a terminé son montage de réalisateur, nous avons commencé à travailler sur le montage définitif du film. Tout avait été préparé de manière à ce que les étapes se succèdent, et les montages des deux films avaient lieu dans deux immeubles très proches pour faciliter les choses. Comme vous l’imaginez, j’ai passé beaucoup de temps à aller et venir dans les escaliers de ces bâtiments ! Je continue à suivre les post-productions des deux films, même si elles ont maintenant lieu dans des endroits différents, à Skywalker Sound près de San Francisco, et à Los Angeles. C’est un travail qui vous prend chaque minute de chaque journée, et il vaut mieux être absolument passionné par cet univers Marvel pour arriver à tenir le rythme. Mais j’adore ça, et je peux pas imaginer un autre travail qui me procurerait plus de plaisir !

Avez-vous aussi des projets de télévision, au sein de Marvel Studios ?

Oui, nous continuons à produire des longs métrages distribués en DVD comme Tales of Asgard , la première aventure animée de Thor, le troisième film animé des Avengers, et deux autre projets en cours de développement. Dans le domaine des séries télé d’animation, nous venons d’annoncer la préproduction de Wolverine et les X-Men, et aussi une formidable série en 3D dont le héros sera Iron Man, que nous préparons depuis longtemps, et qui devrait être diffusée début 2009.

Est-ce que le récit en trois parties animé en images de synthèse que l’on a pu voir récemment sur le site web de Marvel est un extrait de cette série ?

Non. Cette séquence-là a été produite exclusivement pour le site Marvel, comme un projet spécial, pour annoncer les sorties prochaines d’Iron-Man de Hulk et de la nouvelle série télé animée The spectacular Spider-man. Elle a été animée par le studio Blur, qui a réalisé beaucoup de cinématiques de jeux dans lesquels apparaissaient les personnages Marvel. Est-ce que cette séquence vous a plu ?

Enormément ! Elle est étonnante, spectaculaire et très bien réalisée. On l’imagine ce qu’elle pourrait rendre sur le grand écran ou en DVD haute def Blu Ray…

C’est exactement notre intention. Nous avons la volonté d’initier des projets d’animation de ce genre, et aussi d’injecter des animations de plus en plus sophistiquées dans nos jeux vidéo. Nous allons bientôt sortir un jeu Iron-Man et un jeu Hulk qui vont vous étonner. Ils sont très spectaculaires.

Pour finir, parlons des attractions basées sur les personnages Marvel. On peut voir une incroyable attraction consacrée à Spider-Man dans l’île Marvel du parc Island of Adventures de Floride, mais une île, ça ne suffit pas !

(rires) C’est gentil à vous de dire ça !

Vous avez le projet de créer un parc d’attraction entier consacré aux personnages Marvel, et de l’implanter à Dubaï…

Les bandes dessinées, les films et les parcs d’attractions me passionnent, tout comme vous ! J’adore le sentiment d’immersion complète dans un univers, que l’on ne peut ressentir pleinement que dans un parc à thème. J’ai eu l’occasion de voir les projets des équipes de développement destinés au parc Marvel qui sera construit à Dubaï, et je peux vous garantir qu’il ne s’agira pas d’une seule île, mais bien d’un univers gigantesque. Il est prévu de créer une attraction sur Iron Man, et bien d’autres animations spectaculaires dont je n’ai pas le droit de parler ! Mais je peux vous garantir que vous serez étonné par les surprises que réserve ce lieu de divertissement.

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