Sortie Blu-Ray : GANTZ ,  AU COMMENCEMENT - Une chasse aux aliens spectaculaire et étonnante
Article DVD Blu-Ray du Lundi 12 Septembre 2011

Adaptation en prises de vues réelles d’un manga culte, GANTZ fait partie de ces films de SF que l’on découvre sans rien en connaître et qui sont d’excellentes surprises. Pour ceux qui, comme nous, n’ont pas lu la BD, précisons qu’elle a été écrite et dessiné par Hiroya Oku, puis publiée dans la revue japonaise Weekly Young Jump  à partir de Juillet 2000. Elle sera ensuite éditées en recueils qui se vendront à plus de 13.5 millions d'exemplaire au Japon.  Ce succès s’étendra sur toute la planète. En France, ce sont les éditions Tonkam qui publient GANTZ depuis 2001.

Par Pascal Pinteau

Mais revenons-en au film. L’histoire débute alors que deux amis, qui se sont perdus de vue depuis l’enfance, se font écraser par une rame de métro. lls se retrouvent soudain dans un étrange appartement en compagnie d'autres personnes venant également de “mourir”. Tandis que tous tentent de comprendre leur présence en ce lieu, une sphère noire apparaît et les somme d'éliminer unes à unes des créatures extraterrestres surpuissantes…Sur cette trame très simple, qui séduit par son ambiance mystérieuse, le réalisateur Shinsuke Sato construit peu à peu un film d’action mêlant références au jeu vidéo, intrigues sentimentales, portraits de personnages assez attachants, et chasse aux aliens ponctuée de moments gore ou fantastiques qui évoquent même, dans les scènes finales, les créations de Ray Harryhausen, et notamment Talos, la statue de bronze vivante de Jason et les argonautes. Certes, le cocktail est parfois délirant – certaines actions des aliens tournant au gag cartoonesque – mais l’intérêt ne faiblit jamais, car les tensions entre les personnages sont efficaces et les séquences de combat de plus en plus spectaculaires. Les effets de maquillage et les trucages numériques sont d’excellente qualité.



Grosse production du cinéma japonais, GANTZ est sorti directement en vidéo chez nous. Tant mieux ! C’est l’occasion de le découvrir encore plus vite en Blu-Ray, accompagné d’un making of de 26 minutes qui, en dehors des interventions assez banales des acteurs Kazunari Ninomiya, Kenichi Matsuyama et Natsuna, détaille la création des effets spéciaux. Initiative très agréable :  sur le DVD & le Blu-ray vous pourrez découvrir la la VF en Audio-3D, et bénéficier ainsi d’un son spatialisé 5.1. en écoutant le film avec un casque stéréo standard. Le résultat est bluffant , et nous vous recommandons de tenter cette expérience !  Un dernier mot à propos de la fin ouverte du film : pas de panique, la suite arrive et vous pourrez en trouver la bande-annonce parmi les bonus !  GANTZ : PERFECT ANSWER sortira en Blu-Ray au début 2012, et nous l’attendons déjà avec impatience.



DANS L’UNIVERS DE GANTZ : notes de production

Après une adaptation en série animée en 2004, GANTZ fait aujourd'hui en 2011 l'objet de 2 films live.

Débuts du tournage : la sphère GANTZ

L'adaptation cinématographique de GANTZ a été rapidement envisagée en deux films : la première respecte assez fidèlement le manga original, la seconde quant à elle s’en écarte au profit d’une narration plus romanesque. Les deux films ont été réalisés successivement, le tournage s’étendant du coup sur 6 mois, durée plutôt inhabituellement longue dans le cinéma japonais.

La mystérieuse sphère noire Gantz représentée dans le film est similaire à celle du manga original. Deux sphères ont été fabriquées en prévision du tournage : une version hermétique et une seconde "ouverte", abritant les valises et l’homme mystérieux relié à un système de respiration artificelle.

Le tournage a suscité beaucoup d’enthousiasme de la part de l’acteur Kazunari Ninomiya (Kei Kurono),  grand fan du manga original : « C’était incroyable. Je me sentais comme dans un parc d’attractions dans lequel je pouvais entrer à n’importe quel moment et rester autant que je souhaitais. C’était très excitant de voir le manga prendre vie sous mes yeux ». Egalement impressionnée, l’actrice Natsuna (Kei Kishimoto) s’est elle imposée une discipline de fer afin d’incarner son personnage, refusant par exemple de porter des sous-vêtements plusieurs jours avant de tourner la scène de nu, afin d'éviter d’en conserver des traces sur le corps à l'image.

Lieux de tournage

La majeure partie des scènes ont été tournées en extérieurs, notamment la scène du métro tournée à la station Oimachi (Tokyo). Cette scène a été tournée en journée et en soirée, la séquence réalisée en plein jour est celle où Kurono et Kato sont sur le quai du métro. La station n’a pas été fermée à l’occasion, les acteurs ont dû faire preuve d’une extrême concentration afin de ne pas se laisser perturber par l’environnement ambiant. La séquence où les deux amis se font écraser par le métro a elle été tournée en soirée.

Le tournage de la scène de combat opposant les "humains" à l’alien Oignon a pris place dans le quartier résidentiel de Hino (Tokyo), celle contre l’alien Tanaka a été réalisée dans un ancien marché de la ville de Kobe, qui a été complètement reconstruit afin de ressembler à un quartier de Tokyo. Les scènes d’explosion ont elles été réalisées en studio, nécessitant donc de reproduire entièrement le quartier en question. Le Musée National de Tokyo a également prêté son décor à l’univers de GANTZ : une partie de  la scène contre les aliens Grumpy et les statues de Bouddha y a été tournée. Les scènes d’intérieur ont quant à elles été réalisées en studio.

Les armes et costumes

La combinaison en cuir portée par les personnages de GANTZ est un élément emblématique incontournable de cet univers. Celle du film est très fidèle au manga original, tout en ayant l'avantage d’être plus fonctionnelle - sa réalisation a nécessité 5 prototypes successifs. Le costume a été indéniablement l’un des principaux centres d’intérêts des acteurs, tous très excités à l’idée de le porter. Les armes du film sont assez similaires de celles du manga, mais pour des questions de rendu à l'image, elles ont été construites avec plus de texture et de volume. L’auteur du manga, Hiroya Oku, reconnaît avoir été étonnamment surpris par la qualité de celles-ci lorsqu'il les a découvertes en amont du tournage : « j’étais impressionné par la manière dont ils les ont réalisées. Elles diffèrent légèrement de celles du manga, mais elles sont tout aussi bien. Je suis impatient de voir le film, j’espère voir une version différente de l’univers de GANTZ ». Au final, l’équipe du film a réussi le pari de créer une adaptation live du manga réussie, en conservant sa richesse et sa qualité.

Effets spéciaux, images numériques  : aliens et téléportation

La volonté du réalisateur Shinsuke Sato était de respecter au maximum le manga original : « Dans le manga GANTZ, on hésite toujours entre comique et grotesque, réel et virtuel ou rire et pleurer. Le lecteur ressent toutes ces émotions bizarres sans être vraiment certain de ce qui est en train de se passer. Au cours de la production, je ne m'en suis pas remis exclusivement aux seules images numériques, mais au contraire, j'ai souhaité utiliser des objets réels, pour lesquels on a ajusté l'éclairage afin qu'ils aient un vrai look. Nous avons également utilisé des techniques anciennes ou artisanales, qui n'ont plus cours plus du tout de nos jour, et je pense que le mélange de ces méthodes différentes confère cette étrangeté et ce mystère au film dons son entier. »

Les aliens ont été réalisés grâce à une combinaison de masques, de maquillage et d'effets spéciaux numériques, afin notamment de leur donner l’air réaliste. Il a fallu ainsi trois heures pour maquiller l’acteur jouant le rôle du père de l’alien Oignon, et le réalisateur a tout de même eu recours à un complément d'effets spéciaux numériques dans le but de le rendre le plus ressemblant possible au personnage du manga. Les effets spéciaux et images numériques ont été utilisés dans une majeure partie du film, et plus particulièrement lors des scènes de téléportation. Elles reproduisent en effet fidèlement celles dépeintes de manière extrêmement précise dans le manga : le personnage est téléporté et reconstitué par "tranches" horizontales aux contours bleus (couleur caractéristique de la saga) , dont on voit clairement le contenu (principe visuel voisin des images d'un scanner médical).

Les scènes d’action

Les scènes d’action ont nécessité un entraînement intensif des acteurs principaux : Ninomiya et Matsuyama ont dû se préparer physiquement plus d'un mois en amont et continuer tout au long du tournage. La scène de combat contre l’alien Tanaka dans le parking souterrain a notamment été l’une des plus éprouvantes pour les acteurs : aux conditions de tournage assez difficiles (en pleine nuit, dans le froid) se sont en effet ajouté le refus des acteurs à avoir recours à des doublures et donc qu'ils assurent eux-mêmes leurs cascades. Matsuyama a notamment dû effectuer un saut de plus de 7 mètres lors de la scène de poursuite entre Kato et l’alien Tanaka, l’une des plus révélatrices de cet investissement. Ce saut du second étage de l'immeuble jusqu’au parking, où une quarantaine de voitures étaient garées pour les besoins du tournage, très spectaculaire a même été réalisé en une seule prise .

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