ECHO sur Disney + : Découvrez la première anti-héroïne amérindienne du MCU – 2ème Partie
Article TV du Mardi 30 Janvier 2024

LE RETOUR DU CAÏD

Maya considérait autrefois Wilson Fisk comme un oncle, qu’elle admirait après avoir déménagé à New York avec son père quand elle était enfant. Fisk était pourtant depuis longtemps le parrain de la pègre locale. Il était craint de tous, à juste titre, et personne n’osait le défier… jusqu’à ce que Maya découvre la vérité au sujet de l’assassinat de son père ! Leur dernière rencontre s’est terminée par un coup de feu, mais Fisk a le don d’échapper aux circonstances les plus funestes.

Le producteur Richie Palmer explique : « Le Caïd était une sorte de figure paternelle pour Maya. Il lui a enseigné, à sa manière, le sens du mot famille. Mais avec un méchant comme lui pour modèle, elle a appris la violence, la peur et l’intimidation, plutôt que le respect et l’amour. En fait, il lui a appris à être comme lui. ». Et de renchérir : « Une des choses dont parle la série, c’est l’influence du Caïd hors de la sphère new-yorkaise. On savait qu’il était redouté à New York, mais on découvre ici toute l’étendue de son empire criminel ».

Vincent D’Onofrio, qui incarne ce méchant haut en couleur, aime la thématique principale de la série. « On y découvre les origines de Maya Lopez et je trouve ça assez génial. On apprend plein de choses sur les peuples amérindiens : c’est une expérience assez intense, tant sur le plan spirituel qu’émotionnel, car tout tourne autour de la famille et des ancêtres de cette jeune femme. Le Caïd est un personnage brutal, physiquement et émotionnellement parlant. Maya et lui ont une dynamique père-fille très particulière, qui est idéale pour faire ressortir toutes sortes d’émotions. »

Henry « Black Crow » Lopez, l’oncle de Maya, est le propriétaire de la patinoire. Mais il a fait des choses peu recommandables par le passé qui vont le rattraper, notamment dans ses rapports avec l’organisation de Wilson Fisk. Chaske Spencer, qui incarne le personnage, rappelle qu’Henry est non seulement le frère de William ­– le père de Maya – mais qu’il est toujours impliqué dans l’organisation qui a été fatale à ce dernier. Il confesse : « Henry se sent coupable de la mort de son frère et je pense qu’il n’est encore prêt à avouer ce qu’il a fait à Maya ».

Malin, drôle et généreux, Skully (interprété par Graham Greene) est le prêteur sur gages de la ville. C’est un peu un grand-père pour Maya, à qui il prodigue conseils et affection. Contrairement à beaucoup de membres de sa famille, il est prêt à mettre de côté ses réticences et à ouvrir son cœur.

Chula est la grand-mère de Maya, avec qui la jeune femme n’était plus en contact. La colère immense de celle-ci, suite à la perte tragique de sa fille (la mère de Maya), a conduit à son départ précipité ainsi qu’à celui de son père. Maya, alors très jeune et impressionnable, était aussi triste que Chula, mais la distance qui les séparait n’a fait que croître au fil des ans. Pour Tantoo Cardinal, les instincts maternels de son personnage sont mis à l’épreuve par Maya toutes ces années plus tard. Elle confie : « Au début de la série, leur relation est assez dysfonctionnelle, car elles ne vont pas bien l’une et l’autre. Mais quand la jeune femme réapparaît dans sa vie pour lui demander de réparer sa prothèse, cela va contribuer à les rapprocher. »

Bonnie travaille comme ambulancière à Tamaha. Cousine de Maya, toutes deux étaient comme des sœurs lors de leur enfance et Bonnie a beaucoup souffert du départ de son amie. Elle a hâte de renouer les liens. Pour l’incarner, les producteurs ont fait appel à Devery Jacobs qui précise sur cette relation : « Maya est hyper dure et baisse rarement la garde. Cependant, c’est dans ses interactions avec Bonnie qu’on entrevoit toute sa générosité et sa vulnérabilité. »

Biscuits est le cousin de Maya, celui qui l’aide à s’installer lorsqu’elle retourne en Oklahoma. C’est une bonne nature et un bon vivant. C’est donc naturellement vers lui qu’elle se tourne quand elle a besoin d’aide pour la mission qu’elle s’est donnée. Cody Lightning, qui incarne le personnage, explique : « Biscuits est l’acolyte de Maya. Sa présence permet de détendre l’atmosphère. C’est une sorte de gros chiot plein de bonne volonté. Il est très ingénieux et trouve toujours un moyen d’aider sa cousine. Il est hyper loyal et sa famille passe avant tout, même si ça lui crée des ennuis. »

UNE APPROCHE AUTHENTIQUE

Maya est une Choctaw. Comme l’explique Richie Palmer, cette spécificité culturelle s’est naturellement développée lors de l’écriture du scénario : « Nous avons fait appel à des scénaristes d’horizons différents pour travailler ensemble et offrir une vraie authenticité à notre intrigue. Nous avons jugé que les histoires les plus fascinantes étaient celles de nos scénaristes choctaws dont les récits personnels ont nourri l’histoire familiale de Maya et l’ont ancré dans cette culture. »

Pour Sydney Freeland, le fait que Maya soit une Choctaw était idéal dans l’évolution du personnage : « Au cœur de tout cela, il y a une histoire très émouvante sur le sens du mot famille. J’y ai vu un arc narratif très clair pour Maya, dont la propre définition passe de l’égoïsme à quelque chose de plus altruiste, sans pour autant dénaturer le personnage. »

Mystérieuse et tourmentée lorsqu’elle a fait irruption dans le MCU, Maya est encore une inconnue, notamment en ce qui concerne sa culture, sa famille et ses racines. « Lors du développement de la série, il nous importait vraiment de raconter les origines du personnage », explique Eleena Khamedoost, la directrice de production. « Il y a énormément de choses qu’on ne connaît pas sur Maya. Il fallait la sortir de New York et la faire évoluer dans une culture qu’on n’a jamais vue dans le MCU. L’idée de situer le récit à Tamaha était séduisante car cette petite ville rurale s’accorde bien aux personnages de la série. »

Quand la culture amérindienne s’est imposée dans le processus d’écriture, les producteurs ont contacté les Choctaws de l’Oklahoma. Après avoir rencontré à Durant leurs représentant locaux, tous ont convenu de travailler ensemble de manière à ce que les origines de Maya soient décrites avec respect et authenticité. Sydney Freeland explique : « Marvel nous a beaucoup soutenus et nous avons pu aller chez les Choctaws pour nous documenter. Ce voyage nous a permis de nous plonger dans leur langue native et, de manière générale, dans tout ce qui touche à cette culture. Chacun a pu voir les choses par lui-même. C’était une expérience extraordinaire qui nous a vraiment ouvert les yeux sur ce peuple. Nouer ces relations était primordial pour le succès d’ECHO. Nous avons ainsi demandé à des représentants d’assister à chacune des scènes culturellement importantes pour les Choctaws ou, plus généralement, pour les peuples autochtones. C’était comme s’ils faisaient partie de la famille, à chaque étape de la production. »

Comme la série était censée se dérouler principalement en Oklahoma mais que le tournage avait lieu en Géorgie, les producteurs ont dû trouver des paysages comparables à ceux du « Sooner State » (le surnom de l’Oklahoma). Le producteur délégué Jason Tamez explique que la première mission de reconnaissance auprès des Choctaws a beaucoup compté dans leur décision de tourner en décors naturels : « Après s’être rendus à Durant et dans ses environs pour nous faire une idée précise des paysages et du quotidien des habitants, on s’est ensuite servi de ces informations et des photos qu’on avait prises sur place pour trouver, en Géorgie, les maisons, les bâtiments et les terrains qui leur correspondaient le mieux. »

LA PLACE DES COSTUMES

Ce partenariat avec les Choctaws a été très enrichissant pour l’équipe des costumes. « On a eu l’énorme chance de collaborer avec les artistes et la communauté locale », explique la costumière Ambre Wrigley. « Ce type d’accès est inestimable. J’ai parlé avec au moins cinq chefs et historiens. L’enthousiasme et la joie avec laquelle ils nous expliquaient les choses ont énormément contribué à améliorer notre travail. Ce qu’on voulait avant tout, c’est que, quoi qu’il arrive, ils se sentent entendus, respectés et représentés correctement. »

Pour la coordinatrice culturelle Peshawn Bread, travailler avec Ambre Wrigley et son équipe a été une véritable collaboration. Elle confie : « Ils étaient très ouverts et écoutaient ce que les Choctaws avaient à dire. En réalité, chaque tribu a son propre style vestimentaire. Nous avons donc fait appel à un groupe d’artisans local pour fabriquer tout ce dont l’équipe avait besoin, des bijoux aux vêtements en passant par les chaussures et les perles. Elle pouvait acheter ces accessoires directement aux Choctaws. »

L’un des fruits de cette collaboration est le costume de superhéroïne de Maya Lopez. Ambre Wrigley explique : « Les artistes choctaws ont joué un rôle majeur dans le processus : Roger Amerman a fabriqué la ceinture, Hollis Chitto l’ensemble des broderies et Brent Cherry toutes les pièces en cuir sur la main, l’avant-bras et les épaules du personnage. Notre tailleur en chef, Ben Walsh, a confectionné le costume en interne. On y a mis toute la réflexion, l’amour et le soin nécessaire pour refléter correctement cette culture et l’évolution de Maya. »

Alaqua Cox a eu un véritable coup de foudre pour ce costume : « J’ai plein de tenues dans la série mais ma préférée est celle que je porte dans les scènes importantes, parce que la broderie qui l’orne est l’œuvre d’un artiste amérindien. J’adore les motifs, le soleil et les symboles choctaws du bonheur et du pouvoir. Il y a aussi plein de pierres précieuses qui représentent la peau d’un crotale diamantin, vénéré dans cette culture car il s’agit d’un animal venimeux très puissant. Je pense que beaucoup d’Amérindiens seront épatés de voir qu’il orne mon costume. »

« Plus qu’un costume, c’est un véritable titre de guerre », ajoute Richie Palmer. « Cette tenue absolument unique symbolise la Maya qui s’épanouit et reprend sa place dans sa vraie famille. Sa devise, ‘Je suis Maya Lopez’, rappelle le pouvoir de ses ancêtres, non seulement dans les dons qui lui ont été transmis, mais aussi dans la façon dont elle s’habille, dont elle se fait des tresses et jusque dans les motifs qui ornent sa prothèse. » 

LA CRÉATION DE LA SÉQUENCE DU POW-WOW

La coordinatrice culturelle Peshawn Bread et les Choctaws ont également contribué à garantir l’authenticité des décors de la série. L’un des plus importants est celui du pow-wow. L’équipe a travaillé avec des centaines d’Amérindiens qui participent régulièrement à ces cérémonies dans tous les États-Unis. Les interprètes de la séquence se composaient de danseurs à clochettes, de hauts dignitaires de la tribu, de jeunes princesses, de batteurs de tambours, de porte-drapeaux et du directeur de l’arène.

Comme l’explique le chef décorateur Chris Trujillo, dès leur premier séjour sur place, son équipe et lui se sont montré impatients de créer cet immense décor : « Nous avons eu la chance d’assister à un vrai pow-wow choctaw. Je ne m’attendais pas à une telle émotion. Mais après y avoir assisté, nous nous sommes dit qu’il fallait absolument tout mettre en œuvre pour en montrer un dans la série. On voulait quelque chose de gigantesque, capable de réunir des centaines de personnes, et on a trouvé dans une petite ville un champ de foire qui convenait parfaitement à ce que l’on recherchait. Il a fallu construire une piste de danse, qui est un lieu sacré dans la culture amérindienne. On voulait aussi faire appel à des gens qui se produisent régulièrement dans les pow-wows pour conférer une certaine authenticité à l’ensemble. »

Lors de la dernière nuit de tournage, la réalisatrice Sydney Freeland a demandé à toute l’équipe de descendre dans l’arène avec les participants pour former un cercle au sein duquel tout le monde dansait bras dessus, bras dessous, au son d’un groupe interprétant des chants cérémoniaux. Quand le soleil s’est levé, les acteurs et l’équipe ont partagé une expérience culturelle émouvante avec les Amérindiens et autochtones.

Alaqua Cox conclut : « Tourner cette série a été très enrichissant. On a pu raconter nos histoires de manière juste et je suis très fière que Marvel ait fait appel aux peuplades autochtones originaires des quatre coins des USA pour représenter correctement ces personnages. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il existe désormais une antihéroïne amérindienne dans le MCU ! Ce n’est que le début, mais nous avons hâte de faire entendre les voix amérindiennes et de faire savoir au monde que nous sommes toujours là et que nous sommes un peuple fier. »

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