Si Spider-Man, Batman, les X-Men ou les protagonistes du « Marvel Cinematic Universe » (Iron Man, Thor, Hulk, Captain America...) vivent leurs heures de gloire sur grand écran depuis plus d'une décennie, Superman a enduré une carrière cinématographique en demi-teinte. Après quatre aventures dans les années 1970 et 1980, celui qui est sans doute le plus célèbre des super-héros s'est perdu dans un Superman Returns (2006) qui n'a guère convaincu les spectateurs. Mais le champion des éditions DC Comics, créé par le scénariste Jerry Siegel et le dessinateur Joe Shuster pour le premier numéro d'Action Comics, publié en 1938, s'apprête à revenir sur le devant de la scène l'année prochaine... dans un feu d'artifice visuel digne du Kryptonien !

Par Pierre-Eric Salard



Entre Superman et les écrans, la lune de miel remonte à plus de 70 ans. Après avoir eu l'honneur d'un feuilleton radiophonique, en 1940, puis de magnifiques cartoons réalisés par les frères Fleischer (Betty Boop), Superman prit définitivement corps grâce aux « serials », diffusés dans les salles de cinéma, de la fin des années 1940. Il faut ensuite attendre 1978 pour retrouver Superman au cinéma dans le légendaire film de Richard Donner, qui bénéficiait des dernières avancées en matière de trucages. Christopher Reeve y obtient le rôle de sa vie, qu'il retrouvera d'ailleurs trois fois. Sorti en 1980, le sympathique Superman, l’aventure continue fut réalisé par Richard Lester – quoique de nombreuses scènes furent tournées par Richard Donner avant qu'il soit renvoyé par la production (son « director's cut » est cependant disponible en DVD et Blu-ray) ! Les piètres Superman 3 (Richard Lester, 1983) et Superman 4 : The Quest For Peace (Sidney J. Furie, 1987) ont par la suite envoyé le super-héros à la retraite... Si les studios Warner Bros inaugurent avec succès, en 1989, les aventures cinématographiques d'un autre héros de l'écurie DC Comics, Batman, sous l'égide de Tim Burton, Superman végète pendant près de vingt ans dans cette zone hollywoodienne que l'on surnomme « l'enfer du développement ». Kevin Smith, Tim Burton, Wolgang Petersen, J.J. Abrams, Brett Ratner ou encore McG se succéderont ainsi aux commandes de maints projets d'adaptation. A l'aube des années 2000, les dirigeants de Warner finissent par enrôler le talentueux Bryan Singer (Usual Suspects), qui venait de signer deux excellents films de super-héros : X-Men (2000) et X-Men 2 (2003). Abandonnant le troisième opus de cette saga aux mains de Matthew Vaughn (qui réalisera finalement X-Men : Le commencement) puis Brett Ratner (Rush Hour), Bryan Singer se concentre, à partir de 2004, sur le développement de Superman Returns. Alors que le Batman Begins (2005) de Christopher Nolan rencontre son public, les studios Warner Bros fondent de grands espoirs sur le retour du Kryptonien au cinéma. A l'aide d'un budget colossal (210 millions de dollars, sans compter la campagne marketing), Bryan Singer s'efforce de moderniser les aventures du super-héros...tout en rendant hommage au film de Richard Donner !



Contre-performance

Pseudo-suite de Superman (1978) et Superman 2 (1980), Superman Returns fait cependant abstraction des deux opus suivants. Mais si le « reboot » de la saga Batman est couronné de succès (et The Dark Knight n'est alors même pas encore sorti), le film de Bryan Singer, empreint de nostalgie, ne séduit pas les spectateurs du XXIème siècle. L'accueil critique est généralement positif, mais les jeunes spectateurs – le public visé – adhèrent rarement au rythme indolent de cette nouvelle aventure de Superman. Seul un superbe sauvetage aérien répond véritablement aux attentes des adolescents. En récoltant 391 millions de dollars lors de son exploitation à travers le monde, Superman Returns n'est certes pas un échec. Mais les dirigeants de la Warner en escomptaient au moins 500 ! « Nous aurions peut-être dû prévoir plus d'action », avouait le président du studio, Alan Horn. La vision de Bryan Singer ne correspond pas à ce qu'imaginait le grand public. « J'ai toujours pensé que l'origine de Superman ressemblait à l'histoire de Moise », explique le réalisateur. « Celle d'un enfant envoyé loin de chez lui, à bord d'un navire, afin de remplir sa destinée. C'est aussi l'histoire du Christ, d'un sacrifice. Mais avec le recul, je comprend que ce n'était pas une bonne idée pour un blockbuster. Je voulais ardemment rendre hommage au film de Richard Donner, que j'adore. C'est donc ce que j'ai fait, et j'en suis fier. Sans oublier que ce film a tout de même rapporté près de 400 millions de dollars ! ». Mais la Warner considère qu'il s'agit d'une contre-performance. Le tournage d'une suite, envisagée pour une sortie en 2009, est reporté. En octobre 2007, les scénaristes de Superman Returns, Michael Dougherty et Dan Harris (X-Men 2) décident de ne pas écrire cet éventuel second opus. La grève de la Guilde des Scénaristes Américains, qui s'est déroulée de novembre 2007 à février 2008, provoque un nouveau report. Peu après, le projet est définitivement annulé....

Nouvel essai

Mais la Warner Bros ne compte pas laisser Superman prendre sa retraite pour vingt années supplémentaires ! Un véritable « reboot » étant envisagé, les dirigeants du studio entrent en contact avec de nombreux scénaristes, réalisateurs et artistes de l'industrie des comic book. « Superman Returns n'a pas fonctionné pour de nombreuses raisons », déclarait alors Grant Morrison, un légendaire scénariste de comics. « L'idée était de faire de Superman une figure christique américaine, mais ils se sont concentrés sur ses faiblesses. Plutôt que de nous montrer un être puissant, ils en ont fait un agneau de Dieu. Il y avait trop de scènes où il mordait la poussière. Le véritable Superman se serait relevé et battu. J'ai donc dit à la Warner qu'il fallait traiter ce film comme l'adaptation de Hulk par Ang Lee ». « L'Incroyable Hulk a prouvé que le public pouvait pardonner et vous permettre de corriger le tir », ajoute le scénariste Mark Waid. « Vous pouvez donc relancer la franchise Superman ». L'incroyable Hulk (2008) avait effectivement fait oublier son prédécesseur, Hulk (2003) ; avec Iron Man (2008), il a permis de lancer le projet du « Marvel Cinematic Universe », qui vient d'ailleurs d'aboutir en rassemblant les super-héros des Marvel Studios dans Avengers. En ce qui concerne Superman, Mark Millar (Wanted, Kick-Ass) attire rapidement l'attention des fans. En 2008, il envisage une trilogie « à la Parrain » retraçant l'existence du Kryptonien, de sa naissance à sa mort. « A l'instar de Michael Corleone, nous pourrions raconter toute son histoire », précisait-il. « The Dark Knight a montré que vous pouvez faire un film sérieux à partir d'une licence de bande dessinée. Le problème de Supernan Returns, c'est que cela revenait à sortir Le Retour du Jedi 28 ans après l'Empire contre-attaque. Ce n'était pas pertinent. Je comprends ce que Bryan Singer a voulu faire : rendre hommage à la vision originale de Richard Donner. Mais je pense que vous devriez rendre hommage en faisant quelque chose de complètement différent. Je souhaite débuter l'histoire de Superman sur Krypton, il y a mille ans. Et à la fin de la trilogie, Superman se retrouve seul sur la Terre - le dernier survivant de la planète. Le soleil se transforme en supernova, et il finit par perdre ses pouvoirs... ». Mais l'affiliation de Mark Millar avec les éditions Marvel, éternel concurrent de DC Comics, empêche la poursuite de son projet. Il a toujours 200 pages de notes en sa possession. Matthew Vaughn, qui était proposé à la réalisation de cette trilogie, adapta ultérieurement l'un de ses comics, Kick-Ass (2010). « Honnêtement, j'en ai à peine parlé avec la Warner avant que le projet ne m'échappe », précise ce dernier. D'autres cinéastes sont approchés, dont Tony Scott, Matt Reeves (Cloverfield), Jonathan Liebesman (Battle: Los Angeles), Duncan Jones (Moon), Zack Snyder (300) et... Robert Zemeckis ! « J'ai refusé plus rapidement qu'une balle de revolver », avoue le réalisateur de Retour vers le futur. Les événements s’accélèrent durant l'été 2009, lorsqu'une décision de justice indique que les héritiers des créateurs du personnage pourront intenter un procès contre la Warner... si aucun nouveau film n'est entré en production dès 2011 ! En février 2010, le réalisateur Christopher Nolan et le scénariste David S. Goyer, garants du succès de la trilogie Batman contemporaine, entrent en scène...

Une nouvelle vision

Alors qu'ils mettaient au point l'intrigue de The Dark Knight Rises (2012), les deux amis se sont confiés leurs idées à propos d'une éventuelle adaptation de Superman. Suite au milliard de dollars rapporté par The Dark Knight, la Warner n'hésite pas et confie l'autre franchise des éditions DC Comics à Christopher Nolan, qui devient le producteur de ce « reboot », intitulé Man of Steel (l'homme d'acier) et doté d'un budget de 175 millions de dollars. « Superman est entre de bonnes mains », s'enthousiasme Matthew Vaughn. « Chris et David sont tellement talentueux ! J'espère, par contre, qu'ils n'essayeront pas d'en faire un film sérieux, à la The Dark Knight. Pour moi, Superman doit rester fun ! » Christopher Nolan, qui est devenu, de fait, le « parrain » du projet, souhaite justement renouer avec les origines du super-héros. « Que ce soit pour Batman ou Superman, il faut se rendre compte que leur popularité est liée à leur essence, à ce qu'ils représentaient lorsqu'ils ont été créés. Il ne faut pas s'en éloigner ». Mais le producteur ne souhaite pas réaliser ce film. « Nous, nous tentons de mettre au point une vision. Quelqu'un d'autre la fera avancer ». En octobre 2010, la perle rare, Zack Snyder, est recrutée. De L'armée des morts à Sucker Punch, en passant par 300 et Watchmen, sa filmographie est une ode au « fun » cher à Matthew Vaughn. Mais le meilleur y côtoie également le pire, ce qui provoque quelques réactions mitigées parmi les fans.

Respecter la mythologie

Sur le papier, les doutes peuvent être cependant écartés. David S. Goyer étant au scénario et Christopher Nolan à la production, le brin de folie de Zack Snyder devrait être bien encadré ! « Je respecte ce personnage et j'ai envie de l'introduire auprès d'un nouveau public », explique le réalisateur américain. « Dans le panthéon des super-héros, Superman est le personnage le plus reconnu et vénéré de tous les temps. Le défi est énorme, mais je peux compter sur Chris et David. Ils ont réussi à imaginer une belle histoire moderne pour un personnage sincèrement difficile à cerner ». Son expérience sur Watchmen est un atout indéniable pour ce type de blockbuster. « J'adore faire des films de genre. Watchmen fut un cours intensif sur la nature des super-héros. Maintenant, je peux faire Superman ; je sais pourquoi il existe. Et je pense pouvoir le rendre pertinent. Vous ne vous direz pas : 'c'est une blague, il porte une paire de lunettes et personne ne le reconnaît !' Ce personnage mérite d'être aimé ». Le réalisateur ajoute que son objectif est de remettre le personnage au goût du jour sans pour autant entrer en conflit avec sa célèbre mythologie. « Il faut respecter le canon, mais ne pas en devenir l'esclave. Il n'y a donc jamais eu d'autres films ». Au premier regard, l'intrigue semble connue. Clark Kent, de son véritable nom Kal-El, est un jeune journaliste qui a du mal à gérer des pouvoirs dépassant l’entendement. Né sur Krypton, une planète extraterrestre à la technologie avancée, Clark est arrivé sur Terre il y a de nombreuses années. Façonné par les valeurs de ses parents adoptifs, Martha et Jonathan Kent, il ne cesse de se poser une question : pourquoi est-il ici ? Lorsque la Terre subit une attaque menée par un mystérieux général, Clark comprend que la possession de super-pouvoirs contraint à prendre des décisions difficiles. Ses capacités serviront-elles à maintenir la paix ou à diviser et régner ? Le réponse n'échappera à personne...

Deux rôles pour le prix d'un

En janvier 2011, les studios Warner Bros annoncent que l'homme d'acier sera incarné par Henry Cavill (Les Immortels). Savoureuse coïncidence : les trois plus célèbres super-héros américains – Superman, Batman (Christian Bale) et Spider-Man (Andrew Garfield) – sont ainsi actuellement joués par des britanniques ! Né en 1983, Henry Cavill s'était déjà vu proposer le rôle de Superman dans un précédent projet... qui fut annulé au profit de Superman Returns ! Le hasard fait donc bien les choses. « J'avais sélectionné deux acteurs, Henry et Joe Manganiello », avoue Zack Snyder. Notons que les fans de la série True Blood ont pu découvrir Joe Manganiello dans le rôle du loup-garou Alcide Herveaux. « Pour être honnête, Joe était le seul autre acteur que j'ai envisagé pour ce rôle », poursuit le réalisateur. « Outre son physique idéal, l'innocence de Henry a finalement joué en sa faveur ». Henry Cavill s'est rapidement plongé dans la lecture des comics afin de comprendre qui est vraiment Superman. « J'ai noté les caractéristiques essentielles du personnage ; cela a servi de base à mon interprétation ». Le jeune comédien a dû suivre non seulement un entraînement physique intense, mais aussi un régime alimentaire pour le moins strict. « Pendant la préparation du tournage, j'ai ingurgité l'équivalent de 5000 Kcalories par jour », précise Henry Cavill. Précisons que les besoins caloriques moyens d'un homme se situent entre 2100 et 3500 Kcalories par jour ! « Je devais d'abord manger des protéines, puis un peu de glucides... Il faut toujours avoir de l'appétit ! » Un « maigre » sacrifice pour le rôle d'une vie ! Ou plutôt deux rôles... « Clark Kent et Superman sont à la fois faciles et difficiles à jouer, chacun à leur manière. Celui qui ne se déguise pas est tout aussi irréel. C'est très amusant de jouer un même rôle, mais deux personnages si étroitement liés l'un à l'autre. Clark et Superman sont indubitablement la même personne, dans deux contextes différents ». Des styles vestimentaires également distincts, puisque Clark Kent porte, à l'occasion de certaines séquences, une barbe fournie et des habits de vagabond ! Comme à l'accoutumée, l'alter-ego de Superman devra échapper au flair de Lois Lane, une journaliste du Daily Planet interprétée par Amy Adams (The Fighter, Il était une fois). « Nous avons fait un long processus de casting afin de dénicher notre Lois », précise Zack Snyder. « Il s'agit de toute évidence d'un rôle important. Nous avons donc organisé de nombreuses auditions ». Auxquelles ont notamment participé Mila Kunis (Black Swan) et Olivia Wilde (Tron L'héritage). « Mais lorsque nous avons rencontré Amy, j'ai immédiatement senti qu'elle serait parfaite ». Née en 1974, l'actrice est enchantée de pouvoir incarner une femme forte. « Le rôle des femmes dans la société évolue constamment », déclare Amy Adams. « Et ce que j'apprécie au sujet de Lois Lane, c'est qu'elle a toujours été indépendante. Il fut un temps où les femmes étaient vraiment limitées par la société. Or Lois a toujours été en mesure d'être à la fois intelligente et féminine. C'est quelque chose que j'enseignerai à ma fille ; vous n'avez pas besoin d'être un homme pour être fort ». Amy Adams est rapidement adoubée par Margot Kidder, alias Lois Lane dans le film de Richard Donner. « Amy est brillante, belle, pleine d'énergie et d'esprit. Elle est si différente de moi ! Cela sera intéressant de découvrir ce qu'elle va faire de Lois ». Outre une éventuelle relation amoureuse, Superman a également besoin d'un famille...

Casting de choc

Rappelons que le légendaire Marlon Brando interprétait le Kryptonien Jor-El, le père biologique de Superman/Kal-El, dans Superman (1978) et Superman Returns (à l'aide de trucages). Alors que Sean Penn et Clive Owen furent un temps envisagés, Russel Crowe (Gladiator) obtient finalement le rôle de ce scientifique qui prévoit la destruction de sa planète et sauve son nouveau-né en l'envoyant sur Terre. L'actrice israélienne Ayelet Zurer (Munich) incarne sa femme, Lara Lor-Van (qui devait initialement être joué par Julia Ormond). Les rôles des parents adoptifs de Clark, Jonathan et Martha Kent, sont quant à eux attribués à Kevin Costner et Diane Lane. « Jonathan Kent est la seule figure paternelle qu'a connu Clark », déclare Zack Snyder. « Il était présent pour l'aider à comprendre ce qu'il était censé faire dans le monde en tant que Superman. Kevin est l'interprète idéal pour communiquer la force tranquille de cet homme, issu du monde rural, qui inculquera toutes ses valeurs au futur super-héros ». Mais il faut aussi que Superman trouve un adversaire à sa hauteur. N'oublions pas que, selon Alfred Hitchcock, « plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film ». Le Général Zod, déjà présent dans Superman 2 sous les traits de Terence Stamp, fait ainsi son retour sur les grands écrans. Alors que le nom de Viggo Mortensen (Le Seigneur des Anneaux) est un temps mentionné, c'est finalement Michael Shannon, encensé pour ses rôles dans la série Boardwalk Empire et le film Take Shelter, qui est sélectionné. Le soldat Kryptonien dispose des mêmes pouvoirs que Superman. « Il était à la tête de l'armée de Krypton », précise l'acteur. « Je ne me vois même pas être un sergent, alors imaginez, un général ! Je vais avoir besoin de toute l'étendue de mon imagination pour me représenter une chose pareille ». Il est cependant hors de question de s'inspirer de son prédécesseur. « Je ne vais pas copier Terence Stamp, ni prendre un accent anglais. Je peux juste dire que le scénario est très bien écrit et que je dispose de grandes opportunités pour renouveler le rôle ». Sur le tournage, Michael Shannon doit porter – à l'instar de Ryan Reynolds dans Green Lantern - un collant, bardé de capteurs et dédié à la capture de mouvements. « Ces vêtements sont les plus humiliants de l'univers. Le costume est très serré, avec une multitude de couleurs et de formes. J'ai l'impression d'être le bouffon du roi ! Alors rassurez-vous : si vous tombez sur des photos volées du tournage, et que vous voyez un uniforme noir de style Fu Manchu extrêmement moche... Ce n'est pas le costume définitif du Général (rires) ! » Zod pourra compter sur l'aide d'une autre représentante de la planète Krypton, Faora, interprétée par Antje Traue (Pandorum). Introduit dans les Action Comics, ce personnage est apparu dans la série Smallville. Il a également servi d'inspiration à Ursa, qui prête main forte au Général Zod dans Superman 2. Lois Lane, quant à elle, retrouvera le rédacteur-en-chef du Daily Planet, alias Perry White. Laurence Fishburne (la trilogie Matrix, Les Experts) lui prête se traits, prenant ainsi la succession de Jackie Cooper (les quatre premiers films) et Frank Langella (Superman Returns). Richard Schiff (la série A la Maison Blanche) interprète le Professeur Emil Hamilton, qui fut alternativement un ami ou un ennemi de Superman dans la mythologie des comics. Notons enfin que Christopher Meloni (L'armée des douze singes) et Harry Lennix (Matrix Reloaded) incarnent deux mystérieux généraux de l'armée américaine.

Compte à rebours

Au printemps 2011, Henry Cavill assiste à la fabrication des prototypes du fameux costume de Superman. « Lorsque je l'ai revêtu pour la première fois, avec la cape, je n'ai délibérément pas voulu regarder dans le miroir », avoue l'acteur. « Je voulais profiter de cet instant. L'un des plus forts de ma vie ! Puis je me suis retourné et j'ai réalisé que j'étais Superman. Il n'y a rien de comparable ! Le sentiment ne m'a d'ailleurs toujours pas quitté. Lorsque je suis dans ma loge, je n'arrête pas de me dire que c'est trop cool (rires) ! » Le design du « S » qui trône sur la poitrine du super-héros n'a pas été sélectionné au hasard. Il renvoie au style néo-médiéval que l'équipe de production a inventé pour la planète Krypton. « Tout le monde y porte ce genre de vêtements », précise Michael Wilkerson, responsable des costumes. On peut effectivement remarquer que Jor-El - alias Russel Crowe - arbore le « S » caractéristique. « Cela répond à une logique dans ce monde extraterrestre fantastique ». En juillet 2011, les studios Warner Bros décident de repousser la sortie de Man of Steel, prévue initialement pour décembre 2012, au 14 juin 2013. Cette décision offre du temps à Zack Snyder pour peaufiner son film, mais cela permet aussi d'échapper à une période riche en sorties (Le Hobbit, Life of Pi, Django Unchained). Le tournage se déroule finalement de l'été 2011 au premier trimestre 2012. Les extérieurs sont notamment filmés dans les alentours de Chicago, dans l'état de l'Illinois, ainsi que dans la base aérienne de l'Armée de l'Air d'Edwards, dans le désert des Mojaves, en Californie. Les scènes d'intérieur sont quant à elle tournées au sein des Vancouver Film Studios. Les fans de Superman n'ont donc plus qu'à patienter un an avant de découvrir la modernisation promise par Zack Snyder et Christopher Nolan. Man of Steel sera d'ailleurs projeté en 3D dans les salles équipées. En attendant, l'ultime aventure de Batman, The Dark Knight Rises, et Avengers ont indéniablement attisé, l'été dernier, notre appétit pour les super-héros !

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