Exclusif ESI - Immersion dans l’univers de Jules Verne: Le Home cinéma Nautilus, rêvé par deux fans de 20 000 Lieues sous les mers - Première partie
Article DVD Blu-Ray du Dimanche 23 Decembre 2012

Par Pascal Pinteau

A Colleyville, petite bourgade texane située près de Dallas, les lieux de divertissement ne se comptent pas par centaines. Quand le Docteur James Moran, chirurgien-dentiste, et son épouse Brenda ont décidé d’agrandir leur jolie maison en faisant construire un étage au-dessus de leur garage, ils ont aussitôt pensé à faire aménager la salle de Home cinéma de leurs rêves. Pour James Moran, c’était l’aboutissement d’un projet né dans son imagination d’adolescent, au cours d’un voyage le long de la côte de Californie. La famille Moran avait visité le fameux « Château Hearst », somptueuse propriété du magnat de la presse William Randolph Hearst, évoqué par Orson Welles dans son chef d’œuvre Citizen Kane. Parmi les nombreux équipements d’un luxe inouï que compte le bâtiment principal figure une salle de cinéma privée, véritable merveille technologique construite dans les années 20.  « Personne ne possédait ce genre d’équipement à la maison, quand j’étais jeune » précise James Moran, « et j’ai immédiatement pensé que ce serait quelque chose que j’aimerais posséder pour en profiter, un jour, quand je serai devenu adulte. » Comme on s’en doute, passer d’un tel rêve à la réalité a été un processus d’autant plus long et complexe que les Moran ne voulaient pas se contenter d’une salle au décor neutre : ils avaient envie que ce soit un lieu qui évoque déjà un univers imaginaire. « Mon épouse est une fan des productions Disney et moi j’adore la Science-Fiction. Nous avons rapidement convenu que la thématisation idéale serait celle du Nautilus de 20 000 Lieues sous les mers ! Nous nous doutions qu’un tel projet serait coûteux, mais nous nous sommes quand même lancés dans l’aventure avec enthousiasme. »



Début de plongée: Du dessin au décor

Les Moran confient alors à l’architecte Michael Malone le soin de dessiner le décor du « cinéma Nautilus ». Ses designs sont vite approuvés. Malone contacte alors la société Dillon works !, fondée par Mike Dillon, un ancien imaginieur Disney qui s’est spécialisé dans l’art de relever des défis de toutes sortes. Quand Dillon annonce « Nous pouvons concevoir et fabriquer à peu près tout », il ne ment pas. Des décors surdimensionnés aux effets spéciaux en passant par les accessoires truqués, sa société propose de multiples prestations impressionnantes. Brian Leonard, de Dillon works ! a suivi toute l’évolution du projet, depuis les premiers contacts avec les Moran jusqu’aux dernières finitions du décor : « Le Docteur Moran et son épouse possédaient une collection impressionnante d’objets liés aux productions Disney, dont une grande partie était consacrée à 20 000 Lieues sous les mers. Quand ils ont décidé d’agrandir leur maison et de construire cette salle, leur architecte nous a contacté parce qu’il savait que notre fondateur, Mike Dillon, avait travaillé longtemps pour Walt Disney Imagineering, et qu’il était sûr que nous pourrions créer un Home cinéma exceptionnel. En tant que fans de 20 000 lieues sous les mers, les clients voulaient que nous recréions l’intérieur du Nautilus avec une parfaite authenticité. Cela a été notre but dès le départ. » A partir des dessins de Michael Malone, Dillon Works ! a réalisé trois projets distincts, qui possédaient chacun un niveau de détail et un prix différent. Ces trois approches ont été soumises aux Moran, afin qu’ils choisissent celui qu’ils préféraient, et qui convenait le mieux à leur budget. En fin de compte, ils ont préféré combiner des éléments de chaque proposition pour obtenir le Nautilus optimal !

Un décor à géométrie variable

Mais un problème survient pendant la préparation des décors : les Moran et leur architecte hésitent entre plusieurs options de travaux, et les proportions de l’espace alloué à la salle de Home Cinéma restent incertaines pendant un moment. Comme Dillon Works ! ne peut se permettre d’attendre que ces dimensions sont fixées une fois pour toutes, la décision est prise de réaliser une structure de décor auto-portante composée d’éléments télescopiques qui pourront s’adapter aux dimensions finales de la pièce. Chacune des fausses canalisations et conduits qui tapissent le plafond sont alors réalisées avec des tubes de PVC de diamètres différents, qui peuvent coulisser les uns dans les autres, tandis que les points de jonctions sont camouflés par des éléments intermédiaires. Pour plus de sécurité, tous ces tubes sont coupés et patinés dans des dimensions plus larges que nécessaire, afin d’être parfaitement ajustés sur place. D’autres éléments décoratifs du plafond, comme l’imposant sas de sortie, sont en fait très légers, car réalisés avec de la mousse de polystyrène extrudé, recouverte d’une épaisseur de 1 cm de MDF (de la poudre de bois compressée et collée, appelée aussi médium), sur lequel on a vaporisé de l’uréthane pour obtenir la texture d’un métal rugueux. Plusieurs couches de peintures superposées permettent de créer une patine de rouille et de vert de gris tout à fait convaincante.

Suite et fin de la création de ce magnifique home theater prochainement sur notre site !

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