La renaissance de la saga Star Wars : L’empire Lucasfilm contre-attaque
Article Cinéma du Samedi 22 Fevrier 2014



Lorsque The Walt Disney Company a annoncé l’acquisition de Lucasfilm, le 30 octobre 2012, pour la modique somme de 4,06 milliards de dollars, la production de nouveaux films a immédiatement été lancée. Après avoir passé près de huit ans sous respiration artificielle (la série animée The Clone Wars, une poignée de jeux vidéo et de nombreux romans et comics), la saga Star Wars s’apprête à faire un retour fracassant... sur tous les supports ! Si cinq films ont d’ores et déjà été annoncés (une nouvelle trilogie et deux longs-métrages autonomes), Lucasfilm et Disney préparent une multitude de produits complémentaires. Nous vous proposons donc de découvrir ce que l’avenir réserve aux aficionados — tout en examinant ce que cette renaissance doit au passé de la célèbre saga inventée par George Lucas...

Par Pierre-Eric Salard

Le 18 décembre 2015 - soit dix ans et sept mois après la sortie de La Revanche des Sith —, un septième épisode de La guerre des étoiles entamera une toute nouvelle trilogie. Ainsi les aventures d’une troisième génération de Skywalker seront racontées par J.J. Abrams (qui n’a officiellement signé que pour la réalisation de l’Épisode VII). Les épisodes suivants sont annoncés pour 2017 et 2019. Deux films dérivés sont quant à eux prévus pour 2016 et 2018. Rappelons que George Lucas a vendu Lucasfilm à la condition que les traitements qu’il a écrits, en 2012, pour la nouvelle trilogie soient utilisés. Fin 2012, Lucasfilm annonce que le scénariste Michael Arndt (Little Miss Sunshine, Toy Story 3) a été chargé d’écrire le scénario de l’Episode VII, avec l’aide de Lawrence Kasdan (L’Empire contre-attaque, Les aventuriers de l’Arche perdue) dans le rôle du consultant. Notons qu’un an plus tard, Michael Arndt fut écarté ; J.J. Abrams et Lawrence Kasdan se chargent eux-mêmes de l’écriture d’une nouvelle version du script (qui, selon les rumeurs, octroiera davantage de place aux personnages de la trilogie originale, au détriment de la progéniture des héros). Si la préproduction du nouvel opus a débuté au premier trimestre 2012, J.J. Abrams n’a pu se libérer qu’en juin dernier, une fois que la postproduction et la promotion de Star Trek Into Darkness furent terminées. Mais Internet rapporte rapidement d’inquiétantes rumeurs : le réalisateur, effrayé par un planning extrêmement serré et un tournage prévu en Angleterre (de mai à septembre 2014), serait prêt à jeter l’éponge ! À tel point que Lucasfilm fut contraint de transmettre à la presse un communiqué officiel, indiquant que ladite rumeur était infondée. « J.J. travaille sur le script non sans plaisir et s’avoue impatient d’entreprendre le tournage l’année prochaine », précise le communiqué. À l’instar de George Lucas, Irvin Kershner (L’Empire contre-attaque) et Richard Marquand (Le retour du Jedi) avant lui, J.J. Abrams va effectivement devoir emménager quelques mois en Angleterre, le temps de tourner l’Episode VII au sein des Pinewood Studios, situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Londres. Rappelons que les six précédents épisodes de la saga Star Wars ont majoritairement été filmés au Royaume-Uni, dans les studios Elstree, Shepperton, Leavesden, Ealing et Pinewood. Célèbres pour avoir abrité le tournage de la plupart des James Bond, les gigantesques plateaux des studios Pinewood ont été également utilisés pour les tournages de Harry Potter et les reliques de la mort, DaVinci Code, The Dark Knight, ou encore Hugo Cabret. Depuis2010, The Walt Disney Company dispose en outre de relations privilégiées avec Pinewood. Ainsi Prince of Persia : Les sables du temps, Captain America : The First Avenger, Maleficient, Thor : The Dark World et Les Gardiens de la Galaxie ont-ils été tournés de l’autre côté de la Manche. Remarquons d’ailleurs que dès la mi-octobre 2012 (soit quelques jours avant l’annonce de l’acquisition de Lucasfilm par Disney), The Walt Disney Company a déclaré vouloir établir une base permanente – des bureaux et des plateaux — au sein des Pinewood Studios. Au lieu de louer les plateaux pour un temps limité, au gré des productions, les dirigeants de Disney ont préféré investir dans une location au long terme. Outre des avantages économiques, ce retour en Angleterre permet de rappeler que l’Épisode VII respecte les traditions. « Pour mettre en place la production du nouveau film, nous avons consacré beaucoup de temps et d’attention à examiner les origines de Star Wars », déclare Kathleen Kennedy. « Je suis donc ravie de retourner au Royaume-Uni ». Un pays qu’elle connait bien, puisque plusieurs films qu’elle a produits – dont Les Aventuriers de l’Arche Perdue et Cheval de guerre – y ont été tournés. J.J. Abrams, lui, ne s’est initialement pas montré aussi enthousiaste que sa productrice. Ce qui est peut-être à l’origine de la rumeur que nous avons précédemment abordée… « Lorsque j’ai rejoint ce projet, il était contractuellement prévu que le tournage se déroule en Angleterre », précise-t-il. « Cela ne m’a pas vraiment plu ; je n’ai jusqu’à maintenant jamais tourné un film en dehors des États-Unis… » À la fin de l’année, le réalisateur invitera donc sa famille à l’accompagner de l’autre côté de l’océan Atlantique. « D’ici là, il reste beaucoup de choses à préparer en Californie », ajoute-t-il. Des repérages ont été réalisés cette année, au sein de nombreux pays, afin de sélectionner des paysages atypiques pour des scènes tournées en extérieur. En Irlande, les représentants de l’Irish Film Board ont ainsi rencontré à plusieurs reprises des membres de l’équipe de Bad Robot (la société de production de J.J. Abrams). Las Cruces, au Nouveau-Mexique (États-Unis), a également été un temps évoqué. « Star Wars compte beaucoup pour de très nombreux spectateurs », déclare le réalisateur. « Nous savons tous que le monde de George Lucas est presque devenu une religion pour certains fans ». J.J. Abrams souhaite donc honorer – et non vénérer, sans esprit critique – les six épisodes précédents. Une manière comme une autre de promettre que son long-métrage respectera l’héritage de la saga, sans pour autant être une simple copie carbone. « Cet univers offre d’infinies possibilités », précise-t-il. « Quelqu’un a écrit que le nouveau film devait paraitre authentique. Je me souviens que lorsque j’ai découvert l’Épisode IV, à l’âge de onze ans, je partageais ce sentiment ». Afin d’apaiser le courroux de certains aficionados, J.J. Abrams affirme que l’Épisode VII sera aussi « authentique, émotionnel et excitant » que possible. Ajoutons que malgré les nombreux détournements visibles sur Internet, le studio de Mickey Mouse ne devrait pas influencer le ton du film ; aucune « Disneyfication » n’est au programme. « Les dirigeants de Disney ne le souhaitent pas », garantit le réalisateur. « Ils sont au courant de l’inquiétude des fans. C’est un sujet sensible, et ils le savent ». Si les promesses n’engagent que ceux qui y croient, gageons que Disney n’interviendra pas davantage que dans les productions de leurs autres récentes acquisitions, les studios Pixar et Marvel…



L’histoire en Force

À l’heure où nous écrivons ces lignes, la préproduction entame la dernière ligne droite afin de préparer le tournage, prévu pour le printemps et l’été 2014. Sous l’égide de Kathleen Kennedy, Lucasfilm tente de garder les détails de la production dans un épais brouillard. Tout juste sait-on que plusieurs décors sont en cours de construction à Pinewood (dont, éventuellement, le Faucon Millenium !). La dirigeante de Lucasfilm a cependant annoncé à l’été 2013 — à la grande joie des fans — que le vénérable John Williams, 81 ans, composera la bande originale des trois prochains épisodes. « Je dois dire que J.J. est bien plus jeune homme que moi », s’amuse le compositeur attitré de Steven Spielberg. « Mais j’essaierai malgré tout de suivre son rythme (rires) ». Également acquis par Disney, le studio d’effets visuels Industrial Light & Magic (alias ILM, une société fondée par George Lucas en 1975 afin de concevoir les trucages de l’Épisode IV) se concentre actuellement sur la préparation de l’Épisode VII (parallèlement à la post-production d’Avengers 2, entre autres) ; de nombreuses animatiques – en 3D – existent déjà sur les ordinateurs des infographistes tenus au secret… en Californie, au Canada, mais également dans leur toute nouvelle succursale, située à Londres. « Nous disposons désormais de simulations informatiques qui étaient inenvisageables il y a vingt ans », s’enthousiasme John Williams. « J’imagine que George Lucas doit être excité de savoir qu’un cinéaste de la trempe de J.J. aura accès à tous ces outils modernes ». Notons que George Lucas est, au travers de Lucasfilm, à l’origine de nombreuses innovations technologiques. Après le succès de l’Episode IV, il finança, de 1978 à 1985, plusieurs projets de recherche (en montage et mixage numérique, son spatialisé, infographie…). Son objectif était de mettre au point des outils lui permettant de se libérer des contraintes des processus traditionnels, afin de laisser libre cours à son imagination. Une période d’expérimentation que nous invitons — les plus curieux d’entre vous — à découvrir grâce à un passionnant livre écrit par Michael Rubin, Droidmaker : George Lucas and the digital revolution (qui n’a honteusement jamais été traduit en français). George Lucas se déclare en tout cas totalement confiant : « Je pense que J.J. Abrams comprend parfaitement le fonctionnement de l’univers Star Wars ». Avant d’ajouter non sans malice : « Et si ce n’était pas le cas, Kathy Kennedy s’en chargerait ». Le créateur de la franchise ne compte pas participer outre mesure à ces nouveaux films, maintenant qu’il a passé le relais. « S’ils ont besoin de mon aide, ils pourront toujours m’appeler ». George Lucas se pose ainsi en garant de sa création. Mais les premiers mois de la préproduction ont avant tout été dédiés à la mise en place de l’histoire et des personnages de l’Épisode VII. « Grâce à ILM, nous disposons d’une équipe talentueuse, qui est capable de créer de fantastiques effets visuels », explique Kathleen Kennedy. « Les trucages ne servent cependant à rien sans une bonne histoire et des personnages intéressants. Si vous ne consacrez pas assez de temps à l’intrigue, ou à la recherche de récits passionnants, les spectateurs s’ennuient. Ils ont l’impression de voir toujours la même chose, encore et encore ». Si Lucasfilm garde secret, pour l’instant, le contenu du scénario, il est quasiment certain que le riche univers étendu ne sera pas pris en compte. Les centaines de romans et comics qui se déroulent après Le retour du Jedi risquent bientôt d’être confinés dans une chronologie alternative. D’autres époques de la galaxie lointaine subiront des modifications en profondeur ; ainsi la naissance de l’Alliance Rebelle sera revisitéd par le dessin animée Star Wars Rebels (au détriment des événements racontés dans le jeu vidéo The Force Unleashed, sorti en 2008). La responsable des œuvres littéraires Star Wars chez la maison d’édition Del Rey, Shelly Shapiro, parle déjà d’une « nouvelle continuité, qui accueillera de nombreux romans, comics, ebooks… ». Un petit département dédié au suivi de la nouvelle chronologie a été mis en place au sein de Lucasfilm. Si certains fans crient au scandale, les scénaristes disposent ainsi d’une totale liberté de création. Cette décision n’est pourtant guère surprenante. Lorsque George Lucas accepta, en 1990, que les éditions Bantam Spectra publient des romans s’inscrivant dans l’univers Star Wars, il insista – au départ – pour que ces récits se déroulent après Le retour du Jedi. Une manière de satisfaire les aficionados, qui lui réclamaient une « suite » depuis près d’une dizaine d’années. George Lucas considérait alors que la chimérique troisième trilogie ne verrait jamais le jour – seule la future « prélogie » l’intéressait. Ainsi le romancier Timothy Zahn écrivit l’excellente trilogie de la Croisade noire du Jedi fou, considérée par certains comme la véritable suite de La guerre des étoiles. Notons enfin que les éditions Marvel publieront les comics Star Wars à partir de 2015 aux Etats-Unis ; depuis quasiment un quart de siècle, ce rôle incombait aux éditions Dark Horse. Une page se tourne…



Des technologies d’hier et de demain

En ce qui concerne les effets visuels, notons que J.J. Abrams et Kathleen Kennedy insistent pour utiliser tous les outils à leur disposition. « C’est un sujet dont nous parlons depuis le début », précise la productrice. « Nous souhaitons par exemple combiner les trucages avec des scènes filmées en extérieur ». Mais aussi faire appel à des maquettistes, ou bien utiliser de véritables accessoires, tangibles, sur les plateaux – dont les fameux droïdes. « C’est en mêlant les techniques traditionnelles avec les images de synthèse que nous pourrons atteindre une certaine authenticité », ajoute Kathleen Kennedy. Par un triste hasard, le directeur de la photographie d’Un Nouvel Espoir – Gilbert Taylor, 99 ans — est décédé quelques jours après que le nom de celui qui remplira ce rôle, pour l’Épisode VII, fut dévoilé. Dan Mindel (Mission : Impossible III, Star Trek Into Darkness, The Amazing Spider-Man 2, John Carter), un fréquent collaborateur de J.J. Abrams, en profite pour annoncer que le nouvel opus sera filmé avec une pellicule argentique, en 35 mm ! Une décision improbable : George Lucas a en effet été la figure de proue du tournage réalisé à l’aide de caméras numériques. Qu’il utilisa d’ailleurs – exclusivement — pour L’attaque des Clones (2002) et La revanche des Sith (2005) ! « Je n’ai encore jamais tourné un film en numérique », explique J.J. Abrams. « Je suis bien plus à l’aise avec la pellicule ». Nous pouvons en déduire que l’Episode VII ne sera pas tourné nativement en 3-D relief. Ce qui n’empêchera pas les dirigeants des studios Disney d’inciter J.J. Abrams à proposer une version 3-D (récalcitrant, le cinéaste avait accepté à contrecœur que Star Trek Into Darkness soit converti en relief en cours de postproduction). Il n’est pas non plus impossible que le film soit tourné partiellement à l’aide de caméras IMAX — un format qui a les faveurs du réalisateur (Star Trek Into Darkness, encore une fois). Le président de la société IMAX, Richard Gelfond, l’a d’ailleurs évoqué durant l’été 2013 !



Concernant la photographie de l’Episode VII, il reste encore à aborder un dernier point, pour le moins controversé : les fameux « lens flares », ces effets de style si chers à J.J. Abrams. Rappelons qu’il s’agit d’aberrations optiques dues à une diffusion parasite d’une source lumineuse à l’intérieur d’un objectif. Que les fans et les détracteurs se rassurent : le réalisateur compte respecter le look des précédents volets. « En préparant le tournage de tel ou tel plan, il est arrivé que je me dise : ce serait cool d’ajouter un lens flare » avoue-t-il. « Mais je sais que j’en ai abusé, et je m’en excuse ». Lors du tournage, J.J. Abrams aura bien entendu à sa disposition une technologie de pointe. Ainsi le moteur graphique du jeu vidéo Star Wars 1313, dont nous reparlerons plus loin, lui permettra d’enregistrer le jeu des acteurs en capture de mouvement… et d’admirer le résultat, en temps réel, avec un rendu de grande qualité (dans un décor réalisé en images de synthèse, au rendu proche du photoréalisme, si besoin). Adieu, modèles 3D rudimentaires ! Bienvenue dans l’ère de la postproduction quasi immédiate. Bien entendu, les infographistes d’ILM devront par la suite retoucher et parfaire les effets visuels (à l’aide de serveurs extrêmement puissants). Mais le cinéaste bénéficiera d’une véritable fenêtre, en direct, vers cette galaxie lointaine. Qui sait ce que cette technologie permettra de faire d’ici la production de l’Episode IX, à l’horizon 2019 ?



Le retour des héros

En juin dernier, le processus de casting de l’Épisode VII était déjà entamé. Lucasfilm recherchait alors deux jeunes femmes, deux acteurs d’une vingtaine d’années, un trentenaire à l’allure intellectuelle et un comédien septuagénaire. Les fans eurent tôt fait de trouver des personnages qui correspondraient aux descriptions, au sein de l’univers étendu. Il est possible que les enfants de Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo soient les protagonistes de la nouvelle trilogie ; ils ne seront pourtant pas forcément ceux que les lecteurs ont appris à connaitre. Les acteurs de la trilogie originelle, eux, se préparent pour le tournage. Lucasfilm n’a pas encore confirmé leur participation, mais… George Lucas l’a fait ! Même s’ils ne devraient pas disposer de rôles majeurs, Mark Hamill (Luke Skywalker), 61 ans, et Carrie Fisher (Princesse Leia), 56 ans, suivent actuellement des « cures de rajeunissement » (entrainement physique supervisé par un coach personnel, régime alimentaire établi par un nutritionniste, etc.). « Je suis ravie qu’ils fassent un nouveau film, car ils m‘ont attribué un coach afin de retrouver la forme », s’amusait l’interprète de la Princesse Leia. Harrison Ford, selon son agent, dispose déjà d’une forme olympique – comme le confirme son apparition dans La stratégie Ender. S’il refuse de parler de l’Épisode VII, Anthony Daniels, alias le droïde C-3PO, continue à travailler régulièrement sur des projets de Lucasfilm (The Clone Wars, Lego Star Wars). Il pourrait ainsi être l’un des seuls acteurs – et personnages – à apparaitre dans tous les épisodes de la saga. Notons qu’une annonce de casting, au Royaume-Uni, a fait réagir l’interprète de Chewbacca, Peter Mayhew (69 ans). Lucasfilm rechercherait ainsi un acteur mesurant plus 2,10 mètres. Peter Mayhew, qui suit actuellement un processus de rééducation suite à une opération des genoux, a fait savoir qu’il avait « bien l’intention de reprendre le rôle de Chewbacca ». Aura-t-il réappris à marcher d’ici l’année prochaine ? Au final, la décision sera prise par Lucasfilm… Ewan McGregor, quant à lui, se déclare prêt à jouer le fantôme Jedi d’Obi-Wan Kenobi, si besoin est. En ce qui concerne les nouveaux personnages, des dizaines de candidats auraient été approchés – ou auraient effectué des lectures (dont Leonardo DiCaprio, Zac Efron, David Oyelowo, Ryan Gosling, Sullivan Stapleton …). En réalité, la plupart des acteurs contemporains ont émis leur intérêt pour ce nouveau film. Saoirse Ronan (The Lovely Bones) a ainsi confirmé sa participation aux lectures du casting. « Comme tout le monde », a-t-elle précisé. La présence de Benedict Cumberbatch (Star Trek Into Darkness, Smaug dans la trilogie du Hobbit, la série Sherlock) est évoquée par de nombreuses sources anonymes. Ce qu’a démenti son agent. Le comédien britannique, lui, a fait part de son enthousiasme à J.J. Abrams. Notons enfin que Daniel Day-Lewis a partagé un repas avec George Lucas et Kathleen Kennedy ; ce qui n’est peut-être qu’une simple coïncidence. Autant de tractations dont nous ne connaitrons les secrets qu’avec le making of qui ne manquera pas d’accompagner la sortie du film ! Le casting complet devrait être dévoilé dans les prochaines semaines. Un R2-D2 radio-télécommandé, lui, sera bel et bien présent – comme le prouve cette photographie issue du processus de pré-production de l’Episode VII :



Attendu avec autant d’impatience que d’appréhension par des millions de fans, ce long-métrage devrait engranger, selon quelques analystes financiers, plus d’un 1,2 milliard de dollars au box-office international (sans compter, donc, les très nombreux produits dérivés !). Serait-ce la Force de la « marque » Star Wars ? Star Wars : Episode VII rejoindrait ainsi un club très fermé, aux côtés d’Avengers, mais loin de l’indétrônable Avatar (dont les trois prochains opus, tournés conjointement à partir de l’année prochaine, sortiront au cinéma en 2016,2017 et 2018). Le seul succès financier de cette nouvelle aventure ne suffira toutefois pas à conquérir le cœur de ceux qui ont conservé leur âme d’enfant… Et qui n’ont généralement pas accueilli les trois précédentes « préquelles » à bras ouverts !

Il y a longtemps…

Cet Épisode VII n’est pas l’unique film en cours de production chez Lucasfilm. Le développement de deux films dérivés se poursuit en parallèle. Les scénaristes Lawrence Kasdan et Simon Kinberg (X-Men : Le commencement, le reboot des Quatre fantastiques) ont été chargés d’écrire ces deux longs-métrages autonomes – ils ne feront pas partie des « épisodes », et ne concerneront donc pas directement la famille Skywalker. Selon toute vraisemblance (et, surtout, de nombreuses sources anonymes), ils devraient être dédiés au mystérieux chasseur de primes Boba Fett et au plus célèbre des vauriens, Han solo. Selon l’un des dirigeants des studios Disney, Jay Rasulo, ces films devraient raconter les « origines » (de ces deux personnages emblématiques de la saga Star Wars). Populaire auprès des fans, Boba Fett pourrait ainsi bénéficier d’une aventure qui se déroulerait entre les deux précédentes trilogies – entre son introduction dans L’attaque des clones, donc, et sa disparition dans Le Retour du Jedi. Une disparition toute relative, puisque le personnage est parvenu à échapper aux tentacules du Sarlacc dans l’Univers étendu, avant de poursuivre ses pérégrinations des années durant. Ce destin sera-t-il reconduit dans la nouvelle continuité ? Le personnage portant un masque, un nouvel acteur pourra reprendre le rôle autrefois tenu par Jeremy Bulloch. Le jeune Han Solo, quant à lui, pourrait rencontrer pour la première fois son comparse Chewbacca. Autant dire que le comédien qui prendra la relève de Harrison Ford s’exposera au courroux de millions de spectateurs ! Notons que les détracteurs de la « prélogie » font déjà remarquer que revenir aux origines d’un personnage n’est pas forcément le meilleur moyen de lui rendre hommage. En levant le voile sur le passé de l’iconique Han Solo, Lucasfilm pourrait ainsi jouer avec le feu… Aux yeux des fans, les scénaristes et réalisateurs de ces deux films dérivés porteront une lourde responsabilité. Notons que Neill Blomkamp (District 9, Elysium) s’est d’ores et déjà déclaré hors-jeu. Mais savez-vous que ce concept de spin off n’est pas – seulement — une pure invention commerciale des responsables de The Walt Disney Company ? En réalité, un vieux rêve de George Lucas est sur le point de se réaliser. Il faut remonter à 1977, et l’inattendu succès d’Un Nouvel Espoir, pour découvrir que le créateur de la franchise avait, un temps, caressé cette idée. Les recettes engrangées par l’Episode IV lui ont permis de se plonger dans le développement des deux autres ambitieux opus de la trilogie qu’il envisageait (ces deux suites deviendront L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi). Or, peu après la sortie d’Un Nouvel Espoir, ce n’est pas deux, trois, six ou même neuf films qu’il envisage… mais douze ! Un Nouvel Espoir n’est pas encore, à l’époque, le fameux Épisode IV (cela adviendra en 1979). Grâce au succès de son premier « space opera », George Lucas imagine une véritable franchise, une longue série de films « à la James Bond », autonomes et sans numérotation. Certains opus ne seraient ainsi pas dédiés aux personnages qu’il venait introduire auprès du public ; de nouveaux protagonistes et d’autres époques de sa galaxie lointaine auraient été explorés. « Le prochain film ne sera pas une suite directe de la première histoire », déclarait Mark Hamill à l’époque. « Cette saga va devenir une série d’aventures qui se déroulent dans cette galaxie ». Cette idée est à l’origine du concept des douze films officiellement évoqué par la revue officielle de Lucasfilm, Bantha Tracks, ainsi que par le magazine Time, à la fin des années 1970. George Lucas fera cependant machine arrière peu avant la sortie de L’Empire contre-attaque. Certains concepts envisagés en 1977 ont cependant survécu : la jeunesse d’Obi-Wan Kenobi et, surtout, la chute de Dark Vador vers le côté obscur, liée au meurtre d’Anakin Skywalker. À l’époque, et jusqu’en 1979, les deux personnages sont encore distincts. Un film aurait également pu être dédié à la guerre des clones ; ironiquement, seules la première et la dernière bataille de cette guerre apparaitront dans la prélogie, deux décennies plus tard. The Clone Wars fera l’objet d’une série d’animation et de nombreux comics et romans. En 1977, George Lucas imagine également des longs-métrages dédiés aux origines des chevaliers Jedi, aux wookies, ou encore aux droïdes ! L’écriture du scénario de L’Empire contre-attaque mettra un terme à ces concepts pour le moins originaux. Pour George Lucas, il devient alors évident que sa trilogie doit se concentrer sur le parcours de Luke Skywalker. Des années plus tard, entre la sortie du Retour du Jedi et l’écriture de La Menace Fantôme, il redéfinira sa saga en faisant des deux trilogies l’histoire de la chute et de la rédemption d’Anakin Skywalker. Il aura ainsi fallu attendre près de quarante ans pour que les films dérivés reviennent sur le devant de la scène…

Un autre espoir

Mais ces deux « spin-off » ne sont pas les seuls projets dont l’origine se trouve dans un lointain passé. La troisième trilogie, elle, est réclamée par les fans depuis la sortie du Retour du Jedi en 1983. Pourtant, lors de la réalisation de la « prélogie », George Lucas affirme que cette trilogie n’est qu’une invention, ou presque, destinée à satisfaire l’appétit des journalistes et des fans. Qu’en est-il réellement ? Les ouvrages ayant reçu l’approbation de Lucasfilm évitent sciemment de répondre à cette question. Certains passionnés — dont Michael Kaminsky, auteur du très documenté livre The Secret History of Star Wars — ont cependant pu retracer la véritable histoire de la troisième trilogie. Là encore, il faut remonter à la fin des années 1970. Star Wars n’est alors qu’Un Nouvel Espoir, une aventure aussi intense qu’excitante. Dark Vador n’est pas encore Anakin skywalker, ni le père de Luke. Leia n’est pas non plus la sœur du jeune chevalier Jedi. En 1978, le premier script de L’Empire contre-attaque se nomme d’ailleurs Chapitre II, puis Épisode II, et non Episode VI (ce qui sera le cas dès l’année suivante). Il faut se rendre compte qu’entre 1977 et 1979, une multitude de possibilités s’offrent à George Lucas. Tout est possible. Après avoir écarté le concept des « spin-off », le réalisateur décide bientôt d’explorer le passé de son univers. Dans un premier temps, il envisage ainsi neuf, puis douze films qui ne sont pas, au départ, divisés en trilogies distinctes. Un premier opus faisait figure d’introduction, suivi par une trilogie dédiée à la guerre des clones, un épisode de transition, la trilogie amorcée par Un Nouvel Espoir, une autre trilogie puis, enfin, une conclusion. Encore fallait-il inventer les détails de cette grande histoire galactique. Lors des réunions initiales avec la première scénariste de L’Empire contre-attaque, la romancière Leigh Brackett, à la fin de l’année 1977, le concept de la sœur jumelle fait une première apparition. Dissimulée de l’autre côté de la galaxie par leur père, elle aurait elle aussi suivi un entrainement pour devenir un Chevalier Jedi. Si l’un des jumeaux avait été découvert par l’Empire, l’autre aurait ainsi survécu. Dévoilée au cours d’un dialogue du script, la sœur de Luke – qui disposait même d’un prénom, Nellith – aurait rejoint son frère dans un futur épisode. Ils auraient ensuite, éventuellement, collaboré afin de faire tomber le meurtrier de leur père, Dark Vador. Le fantôme Jedi d’Anakin Skywalker apparait alors à Luke, sur la planète Dagobah. Suite au décès de Leigh Brakett, début 1978, George Lucas se charge de réécrire le scénario. Dark Vador devient bientôt le père de Luke. Cette décision est à l’origine de l’histoire de la saga telle que nous la connaissons. Anakin Skywalker, ancien héros de la République, trahira les Jedi après avoir été séduit par le pouvoir maléfique de l’Empereur. Dès lors, George Lucas décide de consacrer – un jour – une trilogie à la chute d’Anakin ; L’Empire contre-attaque obtient son numéro définitif : « Épisode V ». Lorsque Luke quitte précipitamment Dagobah pour sauver ses amis sur la planète Bespin, Obi-Wan Kenobi et Yoda discutent : il leur faut trouver un nouveau Chevalier. Dans la dernière version du script, le dialogue est modifié. « Ce garçon est notre dernier espoir », regrette Obi-Wan Kenobi. « Non, il y en a un autre... », lui répond Yoda. Or Leia n’était pas encore, à l’époque, la sœur de Luke (comme le prouve le fameux baiser échangé sur la planète Hoth). Cet « autre », dont l’existence n’est connue que par Yoda, représentait donc soit Nellith, la sœur initiale de Luke, soit un mystérieux chevalier Jedi qui serait introduit ultérieurement. George Lucas affirme, quant à lui, que cet « autre » ne représentait aucun personnage en particulier ; il s’agissait juste de faire comprendre que Luke n’était pas intouchable, qu’il pouvait mourir et être remplacé… Les propos du cinéaste étaient pourtant très différents à l’époque de la sortie de L’Empire contre-attaque. « Il y a un autre espoir, et ce depuis longtemps», expliquait-il. « Vous devez vous rappeler que nous avons commencé à raconter l’histoire par son milieu. Durant les six heures de film qui précéderont, un jour, cette trilogie, cet “autre” prendra substance. Ainsi que dans les films suivant la trilogie ». Notons qu’en 1979, George Lucas décide de réduire le nombre d’épisodes à neuf films. Puis à six, deux ans plus tard. Le retour du Jedi ne pourrait-il pas être la parfaite conclusion à sa saga ? Le cinéaste, harassé par la production chaotique de L’Empire contre-attaque (pourtant réalisé par Irvin Kershner), exténué par tous les projets qu’il mène de front, commence à ressentir sa création comme un fardeau, qui lui empoisonne la vie. Son divorce viendra bientôt confirmer cette impression. Il n’est donc guère étonnant de savoir qu’il patientera finalement plus de dix ans avant de se pencher sur le passé de son univers ! Attendre que les effets spéciaux puissent lui permettre de concrétiser ses visions n’était pas la seule cause de cet interminable délai… La décision de faire une croix sur la troisième trilogie et de conclure définitivement les aventures de Luke Skywalker dans Le Retour du Jedi provoque donc la transformation de Leia en sœur jumelle — « l’autre espoir » mentionné par Yoda. Quoi qu’il en soit, la troisième trilogie, telle que l’envisageait George Lucas à la fin des années 1970, aurait donc vu l’introduction de cet « autre » espoir dans un univers marqué par la renaissance de la République. Sœur jumelle de Luke ou Chevalier Jedi inconnu, une femme aurait été, dans tous les cas, le protagoniste principal des trois derniers films. Luke aurait d’ailleurs pu être son mentor, à l’instar d’Obi-Wan avant lui. Malgré sa décision d’abandonner le concept de troisième trilogie, George Lucas continue en 1983 à en parler aux journalistes, qui le pressent de questions à propos de la suite de la saga. « La suite se penchera sur la formation des Jedi, sur la justice et sur la transmission de ce que vous avez appris », expliquait-il. « Thématiquement, cette trilogie abordera la nécessité de faire des choix moraux, et la sagesse nécessaire pour distinguer le vrai du faux ». Cette troisième trilogie devait donc s’intéresser à des problématiques morales et philosophiques. Il est en tout cas certain que la transformation de Leia en « autre espoir » et sœur jumelle de Luke empêche désormais de recycler ce personnage dans la nouvelle trilogie amorcée par J.J. Abrams. Notons qu’à partir de 1983, George Lucas a évoqué la vaporeuse suite de la saga en tant que « retrouvailles » entre les anciens acteurs. Mark Hamill aurait alors eu soixante ; ce qui, ironiquement, est désormais le cas ! Avec le temps, le cinéaste abandonnera définitivement ce concept. À partir du moment où Star Wars devient l’histoire de Dark Vador, un Épisode VII s’avère — logiquement — superflu. Jusqu’en 2012, année durant laquelle George Lucas écrira des traitements pour une troisième trilogie, avant de vendre dans la foulée ses sociétés et sa franchise aux studios Disney. Il nous reste désormais à découvrir si certains éléments imaginés à la fin des années 1970 (dont un protagoniste féminin ?) seront réutilisés dans les prochains films...



Table rase

Si l’avenir de Star Wars semble dépendre par son lointain passé, certains projets plus récents ont été sacrifiés sur l’autel du renouveau. Ainsi Disney a-t-il mis un terme à l’aventure The Clone Wars, une série d’animation 3D qui a rencontré un certain succès sur The Cartoon Network. Les épisodes déjà produits pour la sixième saison (qui ne verra jamais le jour sous une forme complète) seront disponibles en mars 2014 sur Netflix, sous l'appellation The Lost Missions. Une autre série d’animation, Star Wars Detours, a été mise en congélation carbonique. La diffusion des 39 épisodes – déjà produits ! – du dessin animé parodique, créé par l’acteur, producteur et scénariste Seth Green (Robot Chicken), a été repoussée à une date inconnue. Cette vision humoristique ne correspond plus au grand projet d’ensemble concocté par Disney et Lucasfilm.





Depuis lors, les efforts de Lucasfilm Animation se sont concentrés sur Star Wars Rebels, une série qui se déroulera entre les deux précédentes trilogies (et dont la direction artistique est inspirée des concept arts réalisés par le légendaire Ralph McQuarrie pour Un Nouvel Espoir, au milieu des années 1970). Comme son nom l’indique, les téléspectateurs seront invités à suivre les aventures de cinq jeunes rebelles luttant contre l’Empire. Prévue pour l’automne 2014 sur le réseau Disney XD, Rebels sera présentée cet été sous la forme d’un téléfilm et de plusieurs mini-épisodes diffusés sur Disney Channel. Cette série est coproduite par (notamment) Dave Filoni (The Clone Wars) et Simon Kinberg (scénariste de l’un des films dérivés). Il n’est d’ailleurs pas impossible que ce dessin animé introduise des éléments liés à l’Épisode VII





Suite au relatif succès de la série Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. , Disney, Lucasfilm et le réseau ABC envisagent de lancer une véritable série Star Wars – avec des acteurs en chair et en os – après la sortie de l’Épisode VII. Leurs responsables hésitent actuellement : faut-il se lancer dans la création d’un feuilleton qui s’inscrirait dans l’époque du film de J.J. Abrams, ou reprendre les travaux qu’ont précédemment faits George Lucas et son producteur Rick McCallum ? Rappelons que Lucasfilm œuvre depuis 2005 sur une série intitulée Underworld, qui se serait penchée sur le monde du crime et des chasseurs de primes. Tous les scripts sont prêts depuis plusieurs années – certains ayant été écrits pas d’illustres scénaristes, dont Ronald D. Moore (Battlestar Galactica). Mais le projet a été mis en pause à cause des coûts de production (près de cinq millions de dollars par épisode). Cette série devait être accompagnée par un jeu vidéo éponyme — qui devint, suite à l’intervention de George Lucas, Star Wars 1313, une aventure de Boba Fett dans les tréfonds obscurs de la planète Coruscant. Ce jeu vidéo, prévu pour les nouvelles générations de consoles, a fait grand bruit lors de sa présentation en juin 2012. Or en avril 2013, Disney annonça la fermeture de l’éditeur et développeur LucasArts (les jeux d’aventure du type The Secret of Monkey Island, ainsi que la plupart des adaptations vidéoludiques de la franchise Star Wars), créé par George Lucas en 1982. Aux dernières nouvelles, Star Wars 1313 a été annulé. Electronic Arts s’est depuis procuré les droits des jeux Star Wars. En 2015, les studios de développement DICE (Battlefield, Mirror’s Edge), Visceral (Dead Space) et Bioware (Star Wars : Knights of The Old Republic) proposeront d’ambitieux jeux vidéo – qui ne devraient (bien heureusement) pas être des adaptations littérales de l’Episode VII. Un nouveau Star Wars : Battlefront (jeu de tir multijoueur) a ainsi été évoqué. Sur les petits écrans, Disney a ainsi préféré faire table rase du passé. Parions cependant que les fans ne sont pas au bout de leur surprise. Toujours en mouvement est effectivement l’avenir.



L’invasion des produits dérivés

Le studio Disney, actuellement dirigé par Bob Iger (qui est également à l’origine du rachat de Pixar et de Marvel), ne compte pas seulement sur les films pour faire fructifier son investissement. Comme chacun sait, la franchise Star Wars est, depuis 1977, une poule aux œufs d’or en ce qui concerne les produits dérivés. The Walt Disney Company a d’ores et déjà prolongé le contrat de Hasbro Inc.. Le fabricant de jouets va ainsi pouvoir proposer de nouvelles gammes de figurines, et ce jusqu’en 2020. L’assaut commercial débutera dès l’année prochaine, puisque Disney et Lucasfilm comptent sur Star Wars Rebels pour relancer l’intérêt des enfants pour la franchise. De très nombreux produits dérivés sont ainsi prévus pour l’été et l’automne 2014…

Les 50 ans de Star Trek

Suite au succès rencontré par Star Trek Into Darkness (466 millions de dollars récoltés au box-office international, pour un budget de 190 millions), le développement d’un « troisième » opus — ou treizième selon le point de vue – a rapidement été envisagé par les dirigeants de studios Paramount Pictures. 2016 marquant le cinquantième anniversaire de la franchise, les Trekkers supposent que ce long-métrage sortira dans trois ans. Or J.J. Abrams, le réalisateur des premiers volets du « reboot » de Star Trek se lancera bientôt dans le tournage de l’Episode VII de Star Wars. Il consacrera ensuite son énergie à la postproduction du film, prévu pour 2015. Ce qui ne lui laisse guère de temps pour s’occuper d’un nouveau Star Trek ! Il n’aura cependant pas fallu attendre longtemps pour que J.J. Abrams clarifie sa position : il confiera le prochain Star Trek à un nouveau réalisateur. « Je pense que je produirai malgré tout le film », précise-t-il. « La personne qui le réalisera sera une personne de confiance ; les acteurs seront entre de bonnes mains. J’ai eu la chance de faire partie de cette aventure, mais je crois qu’il est temps de confier la franchise à quelqu’un d’autre ».

Disneyland dans les étoiles

Lucasfilm collabore avec The Walt Disney Company depuis le milieu des années 1980. Cette association a permis la création des attractions Star Tours et Captain Eo, encore visibles à Disneyland Paris. Depuis, d’autres attractions tirées des franchises de George Lucas ont été construites dans les parcs à thème Disneyland. Mais le récent rachat de Lucasfilm va permettre aux studios Disney d’inviter l’univers Star Wars en force au sein des parcs. Walt Disney Imagineering, la division consacrée à la conception d’attractions, travaille actuellement d’arrache-pied sur de nouveaux concepts. Si rien n’a été annoncé lors de la convention officielle Disney D23, organisée en août dernier, des indices ont permis de confirmer que plusieurs projets sont envisagés. L’attraction Star Tours 2 : The Adventure Continues va vraisemblablement accueillir, en Californie et en Floride, de nouveaux films/voyages spatiaux en 2015, à l’occasion de la sortie de l’Épisode VII. Notons d’ailleurs que cette attraction n’a pas été annoncée pour Disneyland Paris ; des tests ont cependant été réalisés. Parmi les autres projets envisagés (mais non confirmés), la transformation du Tomorrowland du Disneyland californien en Star Wars Land. Un film « Star Wars 4D » est ainsi dans les cartons, tout comme un parcours à dos de « speeder bikes » (les motos volantes du Retour du Jedi). En Floride, Disney’s Hollywood Studios pourrait abriter une reconstitution de la Cantina de Mos Eisley. S’ils obtenaient le feu vert, la plupart de ces projets pourraient voir le jour à l’horizon 2017/2018 (afin de fêter dignement les quarante ans de Star Wars et la sortie de l’Épisode VIII). Un Star Wars Land est envisagé à Disneyland Paris. Malheureusement les soucis financiers du parc français nous obligeront vraisemblablement à attendre jusqu’en 2022 avant de pouvoir arpenter la galaxie lointaine, très lointaine !

Le mystérieux retour d’Indiana Jones

Lorsque les studios Disney ont acquis Lucasfilm, leurs dirigeants n’ont guère dissimulé leur véritable objectif : faire fructifier la franchise – autrement dit la « propriété intellectuelle », ou « IP » — Star Wars. Mais qu’en est-il de l’autre grande saga imaginée par George Lucas ? The Walt Disney Company n’a pour l’instant pas insisté auprès de Kathleen Kennedy, la nouvelle Présidente de Lucasfilm, afin de lancer le développement d’une cinquième aventure d’Indiana Jones. Rappelons d’ailleurs que les précédents Indiana Jones avaient été distribués par Paramount Pictures – le studio qui s’occupait de la distribution des films de « l’univers cinématographique Marvel » depuis la sortie d’Iron Man en 2008. Or après avoir acquis les Marvel Studios, Disney a offert 115 millions de dollars à la Paramount, en octobre 2010, afin de récupérer les droits de distribution (liés au précédent contrat) des films Avengers et Iron Man 3. Un investissement qui a porté ses fruits ! A la fin de l’année 2013, les studios Disney se sont donc procuré les droits afin de pouvoir produire –un jour- un nouvel opus de la saga Indiana Jones. Selon Steven Spielberg, George Lucas espère toujours faire revenir l’archéologue sur le grand écran. Encore lui faut-il dénicher le « MacGuffin », ce fameux prétexte au développement de l’histoire (l’Arche d’alliance, le Graal). Harrison Ford, quant à lui, se déclare prêt à retrouver le rôle — malgré ses 71 ans passés. « Nous avons assisté à l’évolution de ce personnage à travers le temps », précise l’acteur. « Il est parfaitement normal qu’il puisse revenir dans un nouveau film, où il ne serait pas forcé de se battre à longueur de temps. Indy est avant tout courageux et intelligent ». Les années passant, il n’est pas non plus interdit d’imaginer qu’Indiana Jones ne fera pas son retour sur le grand écran avant le lancement d’un hypothétique « reboot »

Sources :Variety, The Hollywood Reporter, Kotaku, Starwars.com, The Secret History of Star Wars, Starwars-universe.com

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