Le 8e continent, la nouvelle attraction du Futuroscope - Seconde partie : Alterface, référence mondiale du théâtre interactif
Article Attractions du Vendredi 29 Avril 2011

Retrouvez la première partie de ce dossier


Par Clark Kent

En moins de dix ans d’existence, la start-up belge Alterface s’est imposée dans le monde comme concepteur de systèmes multimédia interactifs, innovants et naturels, ludiques et éducatifs aussi bien pour les musées, maisons de sciences, expositions ou parcs d'attractions. Alterface développe, commercialise et implémente des solutions interactives de divertissement et ludo-éducatives. La société, issue de l’université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve, Belgique), après des années de recherches européennes au sein du laboratoire de Télécommunication et Télédétection, est active depuis 2001. Aujourd’hui gérée par Benoît Cornet, l’entreprise emploie 30 personnes. L'approche particulière d'Alterface tient à son moteur logiciel Salto qui, de par son approche multi-senseur/multi-actuateur, permet de réaliser tous types de systèmes, à l'apparence aussi variée que des grands écrans réactifs ou des théâtres interactifs de groupes tels que Desperados. Ce logiciel combine immersion et interaction, données réelles et virtuelles et offre une dimension supplémentaire à l’apprentissage, à la communication et au divertissement. Les équipes d’Alterface créent des dark rides interactifs, proposant des contenus en 2D et en 3D, accompagnés d’effets spéciaux, de sièges robotisés et d’un ystème de tir. Le tout créant une attraction interactive pour jouer en groupe. Alterface met en oeuvre de nouveaux modes de communication et de divertissement qui permettent aux utilisateurs de plonger dans l’information et d’y interagir de manière intuitive. Pour ce faire, Alterface dispose d’un savoir-faire extrêmement étendu en matière de vision informatique et de traitement de signal (images et sons) en temps réel ainsi qu'en réalisation de contenus spectaculaires et vidéo-réalistes. L’interactivité est en effet au coeur du métier d’Alterface, sous différentes formes : par des gestes de participants, par un vote à la majorité, directement par une intégration à l’écran, ou encore par le tir, qui est la forme d’interactivité choisie pour le 8e Continent. Le tir sur des cibles déclenche l’octroi de points individuels, des sons, et des projections lumineuses.

Egalement développé exclusivement pour le Futuroscope et le 8e Continent, Alterface a créé un film, réalisé dans une distillerie de Charleroi, avec deux acteurs belges dans les rôles de Marc et Sarah, les scientifiques embarqués dans une mission périlleuse pour débarrasser les océans de leurs déchets. Modélisation, animation, sonorisation, les équipes créatives d’Alterface, outre le film réel, ont également créé toute une panoplie de créatures-déchets en images numériques, sortes d’animaux marins qui ont muté en ordures et que les visiteurs devront éliminés. C’est aussi la société belge qui a conçu pour l’attraction les scooters des mers, leur habillage et mis au point le dispositif des pistolets-lasers. High-tech et artisanat se sont côtoyés tout au long du projet.

A propos de la pollution marine : Un continent de déchets dans le Pacifique ?

Dans les années 90, Charles Moore est le premier à découvrir le 8e continent. Bouteilles en plastique, briquets, jouets usagés..., une véritable mer de déchets s'ouvre sous les yeux du navigateur. Cette gigantesque île artificielle est composée de détritus de toutes sortes qui s'accumulent au Nord-Est du Pacifique. Fruits des activités humaines, ces déchets sont charriés par des courants marins qui convergent vers cette partie du globe. Au fil du temps, ils ont donné vie à un véritable continent ! Ce " trash vortex ", ou tourbillon de déchets, serait composé de plus de 3 millions de tonnes de détritus de plastique qui ont pris le pas sur la vie marine. Imaginez qu'au coeur de cette zone, on compterait près de 6 kilos de plastique pour 1 kilo de plancton !

L'océan est malade du plastique

Le plastique est immortel… Et c'est là tout le problème des déchets que l'on trouve en mer. Ces détritus peuvent mettre des dizaines voire des centaines d'années à se dégrader. Et même lorsqu'ils ne sont plus visibles à l'oeil nu, les déchets laissent des traces dans les océans. Des particules de plastique restent bel et bien présentes dans l'eau ou dans le sable des plages où nous allons bronzer l'été. L'océan est malade du plastique qui tue la faune marine. Certains animaux croient déguster des oeufs de poissons lorsqu'ils croquent dans d'appétissantes petites boules blanches... qui sont en fait des résidus de polystyrène ! L'exemple le plus connu est celui des tortues qui s'étouffent en ingurgitant des sacs plastiques qu'elles confondent avec les méduses dont elles se nourrissent. Les albatros et les oiseaux marins n'échappent pas aux ravages provoqués par ce genre de déchets.

La mer deviendra-t-elle notre poubelle ?

• La planète Terre pourrait très bien s'appeler planète Mer. Les océans recouvrent en effet plus de 70 % de la surface du globe. Malheureusement, ils n'ont jamais été autant pollués qu'aujourd'hui...

• 80 % de la pollution marine vient de la terre. Ce qui veut dire que nous avons la possibilité d'agir, très concrètement, pour limiter l'impact des hommes sur les océans. Il suffit pour cela de bien jeter nos déchets dans les poubelles prévues à cet effet et de les trier...

• 260 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. Et ce chiffre ne cesse de croître. Environ 20 % de ce plastique n’est ni recyclé ni collecté. Emportés par le vent, les rivières, puis les fleuves, les déchets qui échappent au circuit traditionnel de traitement finissent bien souvent leur course dans les estuaires ou dans l'océan.

• Les déchets visibles à l'oeil nu qu'on trouve en mer portent un nom. On les appelle les macro-déchets. Lorsque ces déchets se décomposent, ne laissant que des morceaux infimes dans les eaux, on parle de micro-déchets.

La trop longue agonie des déchets...

Une bouteille de plastique abandonnée dans l'océan met plus de 1000 ans à disparaître. Les sacs plastiques, véritable fléau des mers, mettent par ailleurs 100 à 400 ans pour se dégrader. Plus de 500 milliards sont utilisés chaque année dans le monde. D'après une étude de Greenpeace, 80 % des tortues marines auraient déjà mangé du plastique. Il faut 2 litres d'eau pour produire une bouteille d'eau minérale d'un litre. Un million d'oiseaux marins et 100 000 mammifères marins comme les phoques, les lions de mer, les baleines et les dauphins sont tués chaque année par des déchets perdus dans l'océan.

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