X-men origins: Wolverine : Entretien avec Hugh Jackman – Seconde Partie
Article Cinéma du Mardi 28 Avril 2009

Les confessions de Logan

Nous poursuivons notre entretien avec Hugh Jackman [retrouvez ici la première partie] à propos du nouveau volet très attendu de la saga X-Men, qui dévoile le passé de Wolverine…

C’est sur le site étonnant de Cookatoo Island, île de la baie de Sydney qui fut un pénitencier et un chantier naval, que nous avons rencontré Hugh Jackman sur le tournage de X-Men Origins : Wolverine. Ce soir-là, Jackman tournait une scène pendant laquelle Wolverine libère de jeunes mutants, juste avant qu’ils ne soient métamorphosés en super-soldats au service du gouvernement, dans les laboratoires du programme secret « Weapon X ». Nous décrirons en détail la visite du tournage dans la suite de notre dossier, mais en attendant, voici la seconde partie de notre longue conversation avec Hugh Jackman…

Entretien avec Hugh Jackman – seconde partie

Propos recueillis et traduits par Pascal Pinteau

Vous semblez vous être entraîné encore plus pour ce film que pour les précédents X-Men…

Après avoir fait trois films de cette série, je me suis dit que pour celui-ci, il fallait que je sois encore plus musclé que je ne l’ai jamais été. Pendant les films précédents, quand je me suis vu à l’écran, j’ai trouvé que cela ne correspondait pas exactement à ce que j’avais en tête pour le personnage. Bien sûr, dans la bande dessinée, on le représente souvent avec une musculature énorme, complètement exagérée, à la Schwarzenegger, mais pour ma part j’imaginais que Wolverine devrait avoir des muscles plus fins, un corps plus sec et plus nerveux. Dans notre histoire, il est partagé entre le côté animal, chaotique, de sa personnalité, et son côté humain, logique et ordonné. Je me souviens que quand j’ai vu Robert de Niro retirer sa chemise dans Cape Fear (1991- Martin Scorcese), j’ai été très impressionné. Au cours des premières scènes, il semble décontracté, capable de plaisanter, presque sympathique. Mais à partir de ce moment-là, son personnage devient terrifiant pendant tout le reste du film, parce que l’on sait que sous son allure souriante se cache un type aux muscles d’acier tendus comme des ressorts, capable de vous arracher la tête d’une seconde à l’autre. Wolverine est un peu comme cela. Dans la bande dessinée, il est en proie à des moments de folie furieuse pendant lesquels il ne se contrôle absolument plus. C’est terrifiant car il se laisse aller à une rage aveugle, et on ne peut plus le raisonner. Il lui est arrivé de tuer des gens innocents quand il est dans cet état. Et je voulais que l’on ressente toute cette violence physique en lui. Ce côté animal. Je voulais que les spectateurs ressentent ce que j’ai ressenti en voyant De Niro retirer sa chemise ! C’était d’autant plus important qu’au début de ce film, on découvre Wolverine alors qu’il semble relativement tranquille, presque en paix avec lui-même. Il a une petite amie, il est devenu bûcheron dans le grand nord. Mais son physique fait passer l’idée que les choses ne sont pas si simples que cela au fond de lui.

Est-ce difficile ou amusant de jouer les scènes de rage du personnage ?

Les deux à la fois. Pour un acteur, la colère est un des sentiments les plus faciles à simuler. Très souvent, dans les cours d’art dramatiques, les jeunes acteurs choisissent ce genre de scène parce qu’ils croient qu’ils s’en sortiront mieux, et feront plus aisément impression. Tout le monde peut hurler et crier. Mais exprimer une véritable colère, moins superficielle, c’est beaucoup plus difficile et d’ailleurs pas très agréable à jouer. C’est un vrai défi de faire ressentir qu’un déclic s’est produit dans un personnage, et qu’une vraie fureur, honnête, viscérale, monte en lui. Mais j’imagine aussi que c’est une excellente thérapie pour un acteur ! (rires)

Aujourd’hui , nous vous avons vu tourner une scène dans un décor rempli de cages de métal, où sont apparemment enfermés beaucoup de mutants…Que pouvez-vous nous dire de cette scène ?

C’est une scène d’évasion, comme vous avez pu vous en rendre compte. Wolverine aide ces prisonniers à s’échapper du repaire de Stryker. Elle marque aussi le début de la confrontation finale du film, qui sera une grande bataille, très spectaculaire. Mais je n’en dirai pas plus !

Pouvez-vous nous dire quels seront les moments de la vie passée de Wolverine qui seront révélés dans le film . De nombreux fans attendent de les découvrir…

Il y en a beaucoup. On le découvre même enfant…J’ai toujours aimé que l’on dévoile ce genre de choses dans un film, que l’on apprenne à mieux connaître un personnage de cette manière-là. Notre but, c’est bien sûr que le film soit fait pour tout le monde et non pas seulement pour les fans. Mais il y a des choses que les fans apprécieront tout particulièrement de voir pour la première fois au cinéma. Cependant, nous ne nous attardons pas dessus, pour ne pas déséquilibrer le récit…

Va-t’on découvrir le côté sentimental de Wolverine dans ce film ?

Oui, car il a une aventure amoureuse dans le film. L’amour a toujours été le talon d’achille de Wolverine dans la BD. Il est fasciné par les jolies femmes.

Harrison Ford a déclaré qu’après avoir incarné si souvent Indiana Jones, quand il se retrouve sur un plateau de cinéma, dans le costume du personnage, il sait mieux que quiconque ce qu’Indiana Jones doit ou ne doit pas faire. Pour lui, c’est quasiment instinctif. Direz-vous la même chose pour vous et Wolverine ?

C’est un peu différent dans le cas de Wolverine, car le personnage existe depuis presque 40 ans dans la BD. Il y a beaucoup de gens qui suivent le personnage depuis longtemps et qui sont persuadés qu’ils le connaissent par cœur. Cela étant dit, nous avons été conscients dès le départ, quand nous avons commencé la saga X-Men avec Bryan Singer, qu’il fallait que je crée ma propre version du personnage. Bien sûr, aujourd’hui, je connais cette version-là de Wolverine de manière instinctive. C’est le rôle que j’ai joué le plus souvent, et c’est donc normal que je ressente cela. Si on additionnait tous les mois de tournage de tous les films X-Men , je crois que j’ai bien dû passer deux ans de ma vie à jouer Wolverine devant les caméras ! (rires) Je le connais si bien que je peux explorer d’autres facettes du personnage à présent. On découvre beaucoup plus de choses sur lui dans ce film que dans tous ceux qui ont précédé. Je fais confiance à mon instinct quand j’interprète le personnage. Il arrive aussi que le studio me dise « Wolverine devrait dire ça », et que je leur dise simplement non. Parce que je sais que ça n’irait pas.

Seriez-vous prêt à jouer le personnage encore, dans le futur ?

Oh…C’est difficile à dire, car à chaque fois que je me lance dans un film, je fais comme si c’était le dernier que j’allais tourner ! (rires) Un jour, quoi qu’il arrive, je finirai par avoir raison…(rires) Je ne me suis pas lancé dans X-Men Origins : Wolverine en me disant que nous allions lancer une nouvelle franchise. Ce n’est pas mon métier. Ce qui compte, pour moi, c’est de participer à la création d’une histoire qui me passionne, puis d’interpréter le personnage. Je voulais que ce film puisse exister par lui-même, par ses propres mérites, et qu’il puisse aussi servir d’introduction au premier X-Men. Je pense qu’à la fin de ce film, les spectateurs pourront dire qu’ils sauront vraiment qui est Wolverine.

Vous êtes désormais à la fois acteur et producteur, mais voudriez-vous passer à la réalisation ?

Oh non ! Je sais bien qu’il ne faut jamais dire jamais, mais cela ne me tente pas, au moins dans l’immédiat. Mes proches savent qu’il peut m’arriver d’être sacrément indécis, ce qui n’est pas vraiment une qualité pour un réalisateur ! (rires) En tant qu’acteur, arriver sur un plateau où toutes les décisions ont déjà été prises par quelqu’un qui a longuement réfléchi à toutes les options possibles est une expérience quasi paradisiaque ! Un réalisateur doit résoudre tellement de problèmes, chaque jour… Et je dois avouer que la plupart des questions techniques qu’on lui pose ne me passionnent pas particulièrement. Les réalisateurs avec lesquels j’ai préféré travailler sont des perfectionnistes qui veulent contrôler le moindre détail de ce qui se passe. Et ce n’est pas vraiment dans ma nature. Si quelqu’un venait me voir en me disant « Hugh, on voudrait que tu choisisses la robe que portera cette actrice : tu préfères la rouge ou la jaune ? », je répondrais tout de suite « Elles sont super toutes les deux ! » (rires).

Avez-vous senti que vos collègues acteurs habitués à jouer des rôles dits « sérieux » avaient récemment changé d’opinion vis à vis des films de superhéros ? Il y a une dizaine d’années, ce genre cinématographique était considéré avec un peu de dédain, nous semble-t’il…

Oui, c’est exact... Vous savez, il me semble que c’est à Bryan Singer que l’on doit ce changement d’attitude. Et à Christopher Nolan, plus récemment. Je dois qu’il est évident que ce genre cinématographique n’est pas une mode passagère, et qu’il va durer dans le temps. Non seulement les films de superhéros sont spectaculaires et amusants, mais on se rend compte qu’ils permettent aussi de traiter des problèmes qui concernent directement le public, comme le faisaient les BD originales. C’est particulièrement évident dans la saga X-Men, qui traite de toutes les formes d’exclusions et de préjudices, qu’elles s’appliquent aux minorités ethniques, religieuses ou sexuelles. Les pouvoirs des superhéros permettent d’illustrer en images ce que les spectateurs aimeraient faire pour libérer leurs frustrations et combattre ces injustices. Ce sont aussi des histoires fantastiques qui fascinent les adolescents parce qu’elles font écho à leurs problèmes personnels, leurs doutes, leurs espoirs.

Pensez-vous que les films de superhéros sont en compétition les uns avec les autres ? Considérez-vous Iron-Man ou The Dark Knight comme des productions concurrentes de X-Men Origins : Wolverine ?

Non. C’est peut-être un peu naïf de ma part, mais je crois qu’il n’y a jamais assez de bons films. Quand on propose des films bien réalisés, avec des histoires passionnantes et des performances d’acteurs superbes, le public ira les voir, c’est aussi simple que ça. Et cela profitera à chacun de ces films. Par contre, si plusieurs films de ce genre qui sortent coup sur coup s’avèrent décevants, cela peut nuire à la carrière de celui qui suivra, quelles que soient ses qualités propres. C’est ce que je disais l’autre jour à une personne de notre équipe qui racontait à quel point Iron-Man lui avait plu. Je lui ai répondu « C’est fantastique pour nous ! ». J’ajoute que j’ai été particulièrement heureux que Robert Downey Jr ait obtenu ce rôle. C’est un acteur dont j’admire le talent, et pour lequel j’ai beaucoup d’estime aussi en tant que personne privée. C’est merveilleux que ses dons soient appréciés par des dizaines de millions de spectateurs dans le monde, grâce à Iron Man.



Vous avez triomphé en Australie dans le rôle-titre de la comédie musicale « The Boy from Oz ». Avez-vous le projet de retourner sur les planches pour chanter et danser à nouveau ?

Je suis en train d’examiner plusieurs projets en ce moment. Je vais sans doute les développer dans les prochains mois, et essayer d’en monter un à Broadway. Si tout se passe bien, ce projet aboutira. La création d’une comédie musicale est un processus très long, qui exige de longs mois de répétition et de retouches des textes, des musiques et des chorégraphies. Ensuite, quand vous estimez que le spectacle est prêt, il faut le rôder en tournée, ce qui nécessite un long travail de préparation, puis trouver la salle de New York qui pourra le recevoir à l’issue de ce périple…Cela représente facilement un an et demi à deux ans de votre vie…Il faut donc choisir le projet très sérieusement.

Est-ce que les disciplines de la danse et du chant sont de bons entraînements pour incarner un superhéros ?

Oui, parce qu’il n’y a rien de plus dur ! Jouer dans une comédie musicale au rythme de 8 spectacles par semaine consomme toutes vos forces. Vous êtes obligé de vous donner à fond. Mais c’est également l’expérience la plus gratifiante que j’aie jamais eue en tant qu’acteur. Je suis un peu frustré de n’avoir pas pu retourner sur scène depuis 6 ans, car un artiste de comédie musicale développe des « muscles de danse » et des « muscles de chant », si l’on peut dire. Ce sont des capacités d’endurance que l’on n’utilise pas pendant le tournage d’un film, car c’est un mode de travail complètement différent. Et au bout d’un moment, on perd ce que l’on avait acquis, et on peut même avoir la tentation de ne plus risquer de retourner sur scène. Je connais certains acteurs chevronnés qui n’ont plus joué au théâtre depuis vingt ans, et qui sont terrifiés par l’idée de remonter sur les planches. Je n’ai pas envie que cela m’arrive, et j’espère donc pouvoir revenir au théâtre très prochainement.

Parlons un peu de cette île étonnante sur laquelle nous nous trouvons : Cockatoo Island. Aviez-vous déjà eu l’occasion de la visiter par le passé, avant de venir y tourner « Wolverine » ?

Non ! C’est d’autant plus étrange que j’ai grandi ici, à Sydney. Et pourtant, je ne savais presque rien de cette île, qui est pourtant située dans la baie de Sydney. J’en avais entendu parler un peu, mais j’étais loin d’imaginer la richesse des installations qui se trouvent dessus et leur potentiel visuel. Depuis peu, on peut même venir faire du camping de l’autre côté de l’île. Je ne suis pas sûr que je présenterai ce site comme « la destination idéale pour des vacances de rêve » (rires), mais c’est un endroit vraiment étonnant ! Et j’imagine que si vous venez camper, après avoir bu quelques bières, Cockatoo Island peut même devenir un endroit assez romantique ! (rires)

Lorsque nous avons fait le tour de l’île un peu plus tôt, le guide nous a raconté quelques histoires de fantômes assez inquiétantes…Apparemment, certains prisonniers hantent toujours les lieux…

Oui, je les ai entendues aussi ! Même si je n’ai pas vu errer un de ces spectres sur le plateau, je dois que dire que la présence de l’île se ressent quand nous visionnons les rushes, tous les jours. Tourner le film dans ces décors réels apporte une valeur ajoutée indéniable, une touche d’authenticité que des décors construits entièrement en studio n’auraient pas pu égaler. En termes de production, venir tourner ici est un risque, car nous sommes en grande partie tributaires de l’éclairage naturel. Et quand nous tournons des scènes de jour en pleine nuit, comme c’était le cas ce soir, cela nécessite d’apporter sur le site d’énormes quantités de matériel d’éclairage. Mais l’aspect positif, c’est la taille et l’aspect des hangars que nous avons pu utiliser. Nous n’aurions pas pu construire des décors aussi grands de toutes pièces. Et les tunnels qui traversent le rocher central de l’île, et qui ont été construits par les prisonniers, sont eux aussi des endroits étonnants.



Une question à propos de vos griffes : quand nous vous avions rencontré pour la première fois, à l’occasion du premier « X-Men », vous vous aviez expliqué que vous vous étiez blessé à plusieurs reprises à cause des griffes de Wolverine, en vous grattant le nez par mégarde, ou en faisant un geste maladroit. Vous aviez eu alors l’occasion d’éprouver par vous-même les pouvoirs de votre personnage (rires). Etes-vous toujours victime de petits accidents à cause de vos griffes, ou avez-vous appris à les utiliser en toute sécurité ?

Je suis beaucoup plus habile avec mes griffes. C’est dû en partie au fait que dans la plupart des combats, on les rajoute désormais sur mes mains en postproduction, en images 3D. On ne travaillait pas encore comme ça à l’époque du premier X-Men. J’avais d’ailleurs blessé une cascadeuse au bras pendant une scène. Il était prévu que je fasse le geste de lui planter les griffes dans le bras, et qu’elle esquive le coup à la dernière seconde. Malheureusement, elle ne s’est pas écartée comme prévu, et une des lames lui a perforé le bras. C’était un moment particulièrement choquant pour moi, comme vous pouvez l’imaginer. Mais heureusement, ce n’était pas trop grave. La cascadeuse a très bien pris la chose. Elle a été soignée rapidement et n’a gardé aucune séquelle de sa blessure, si ce n’est une cicatrice dont elle est particulièrement fière. Il lui arrive souvent de la montrer en disant « C’est Wolverine qui m’a enfoncé sa lame dans le bras ! » (rires) Et quand elle fait ça, tout le monde autour d’elle s’écrie « Wow, trop cool ! » (rires). Nous avons peaufiné la technique depuis cette époque, et maintenant, je dois avouer que pendant le tournage de la plupart des combats, je ne porte plus des griffes longues, mais des griffes raccourcies qui sont beaucoup moins dangereuses, et que l’on prolonge ensuite en 3D. Avec les griffes longues, il suffirait d’un geste maladroit de ma part ou d’un mouvement imprévu de mon partenaire pour que je l’éborgne. Elles sont vraiment dangereuses, ces griffes, vous savez !

Dans le film, on découvre pour la première fois les griffes organiques de Wolverine, qui sont des prolongements de ses os…Ont-elles été créées de la même manière que les griffes de métal ?

Oui, de la même manière. Elles sont un peu plus inconfortables à porter parce que la transition entre ma vraie peau et les prothèses organiques doit être plus subtile. Les lames de métal n’ont pas à être si serrées pour donner malgré tout l’impression de sortir de mes poings. Les prothèses des griffes organiques sont resserrées comme des étaux et me blessent un peu la peau, pour tout dire… D’ailleurs à propos des griffes, je veille à avoir toujours des postures de bras qui soient logiques , lorsque mes griffes sont sorties. Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’image du bras de Wolverine passé aux rayons X, mais ces énormes lames, au repos, sont rétractées dans ses avant-bras. En revanches, quand elles se déploient, elles traversent son poignet de part en part, ce qui fait que Wolverine ne peut pas le plier le moins du monde. Donc dès que porte les griffes, je fais un effort de concentration pour me souvenir que mes poings doivent constamment rester dans le prolongement de mes avant-bras.

Juste pour éclaircir les choses : ce sont ces griffes organiques qui sont remplacées par des griffes et un squelette d’Adamantium lorsque Wolverine subit l’opération organisée par Stryker ?

Exactement.

Considérez-vous que le fait de travailler en Australie est une sorte de devoir pour vous, en tant que citoyen de ce pays ? En tournant un film comme « Wolverine » ici, vous apportez beaucoup de travail à l’industrie locale…

Je suis bien sûr un fervent supporter de l’industrie Australienne du cinéma. C’est grâce à elle que j’ai fait mes débuts et notre compagnie de production est basée ici. Nous sommes heureux de pouvoir mettre en valeur les compétences et le savoir faire des Australiens pendant le tournage de films qui sont des productions américaines, comme Wolverine, et qui apportent du travail à des centaines de personnes pendant plus d’un an. Mais pour être parfaitement franc avec vous, la première raison qui nous a poussés à venir tourner ici était le côté pratique de la chose. Etant donné que je tournais Australia » avec Baz Luhrman juste avant Wolverine, il était évident pour de simples raisons logistiques que Wolverine devait être tourné en Australie et en Nouvelle-Zelande. Les économies réalisées en billets d’avion justifiaient déjà à elles seules cette décision ! (rires) En tant que producteur, j’étais également responsable de la bonne utilisation du budget du film. Depuis Matrix », les nouveaux Star Wars », et Superman Returns, les spectateurs du monde entier ont eu souvent l’occasion de constater que les films tournés ici bénéficiaient d’un haut niveau de compétence professionnelle. J’espère d’ailleurs que ma société de production pourra faire aboutir certains projets destinés à être tournés ici. Je reçois beaucoup de scripts. J’aimerais bien faire ici ce que Disney a réussi à faire en investissant dans des petites productions anglaises comme la comédie Calendar girls. Ce sont des films dont le budget ne dépasse pas les 10 millions de dollars. Avec les réductions fiscales consenties par le gouvernement australien, je pense que nous pourrions aussi produire des films de ce genre, qui pourraient ensuite connaître une belle carrière internationale. J’ai parlé de ces idées à la Fox, et j’espère qu’elles porteront leurs fruits dans le futur…

[Retrouvez notre preview d'X-Men Origins : Wolverine]


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