Imax : une nouvelle norme pour Hollywood ?
Actualité 100% SFX du Mercredi 24 Septembre 2008
Par Jérôme Lefevre
L’Imax, format de pellicule XXL permettant d’augmenter l’impact visuel du cinéma avec des salles spécifiques, est en passe de devenir la nouvelle norme hollywoodienne pour offrir au public un spectacle toujours plus immersif.
L’Imax est décliné en deux formats : l’Imax(format de pellicule et d’écran de très grande taille), et l’Imax 3D (système de caméra et de projection à double optique simulant la vision binoculaire humaine, sur support pellicule ou numérique)
Preuve de la popularité croissante chez les studios du procédé, voici une petite liste des films que l’on va prochainement trouver en Imax (ces films ne sont pas tournés en Imax, mais transférés au format Imax) :
- « Le jour où la terre s’arrêta », remake du film de 1951 de Robert Wise par Scott Derrickson prévu pour le 12 décembre 2008 aux USA.
- « Harry Potter et le prince de sang mêlé », de David Yates, prévu pour le 17 juillet 2009 aux USA. Ce film aura en plus la particularité de mixer les deux techniques Imax, certaines scènes et le final seront en effet proposées en 3D.
- « Avatar » de James Cameron, prévu pour le 19 décembre 2009 a quand a lui été filmé entièrement en 3-D, grâce au procédé Fusion.
Plus récemment, « the Dark Knight, the Imax experience » (version spécifique du film incluant des séquences filmées en Imax), de Chris Nolan, est sorti le 18 juillet 2008 en Imax aux USA.
On peut le voir aussi en France, malheureusement dans une seule salle, celle du Gaumont Disney Village à Disneyland Paris. Il faut 22km de pellicule pour 90mn de film, c’est la seule salle de France possédant des plateaux assez grands pour diffuser un film Imax de 2H30…
Au-delà du monde du cinéma, l’Imax a été utilisé par des groupes musicaux tels que les Rolling Stones (Shine a light, le documentaire réalisé par Martin Scorsese), et Blue Man Group, qui vont eux faire une comédie musicale en Imax 3D qui sortira en juin 2010.
Au-delà de l’aspect technique du procédé qui permet une véritable plongée dans le spectacle, l’Imax est sans doute aussi une promesse pour les producteurs, à l’heure du piratage et du P2P, de ramener des spectateurs dans des salles, l’aspect sensoriel du système étant difficilement reproductible chez soi. Cette évolution de l’offre pour le public s’accompagne d’une évolution technique pour les exploitants et les metteurs en scène. Si l’Imax et l’Imax 3D étaient sur un format pellicule jusqu’à aujourd’hui, le numérique tend à être la nouvelle norme. Cela présente plusieurs avantages : pour le metteur en scène, filmer en numérique évite l’étape de développement de la pellicule pour le montage et la diffusion (sans parler de la perte de qualité de la copie de pellicule pour l’exploitation et la projection) ; et pour les exploitants la contrainte de posséder de grandes surfaces de plateaux pour la pellicule est levée, à plus forte raison pour la 3D car dans ce cas la projection est double ( !).
Enfin, si l’on en doutait encore l’actualité récente montre que l’Imax a définitivement le vent en poupe : John Favreau envisagerait très sérieusement de filmer entièrement le prochain opus d’Iron Man entièrement en Imax 3D… Voilà qui va pousser les sociétés d’effets spéciaux à réviser leur pipeline pour traiter des images doubles en très grand format !
