[35ème anniversaire] Rencontre avec Indiana Jones
Article Cinéma du Mercredi 15 Juin 2016

A l'occasion du 35ème anniversaire de la sortie des Aventuriers de l'Arche perdue, nous vous proposons de retrouver cet entretien accordé en 2008. Harrison Ford y évoque les trois premières aventures du célèbre archéologue et nous livre ses impressions sur le tournage d’Indiana Jones et le Royaume du crâne de Cristal.

Propos traduits par Pascal Pinteau

Vous souvenez-vous du casting des Aventuriers de l’arche perdue ?

Tom Selleck devait jouer le rôle d’Indiana Jones, mais la chaîne qui diffusait sa série Magnum a exercé la clause de son contrat qui contraignait Tom à être disponible dès que le tournage de la nouvelle saison commencerait. Par conséquent, il n’a pas pu se libérer, ce que j’ignorais encore à ce moment-là. J’ai reçu un appel de George qui m’a demandé de jouer certaines scènes du script devant lui, ce que j’ai fait. Ensuite, il m’a demandé de me rendre chez Steven Spielberg, et de faire la même chose. Je n’avais jamais rencontré Steven auparavant. J’ai lu les dialogues avec enthousiasme parce que j’avais trouvé le script passionnant et que le projet me semblait avoir un énorme potentiel. La rencontre s’est bien passée et j’ai été choisi.

Le personnage s’appelait-il vraiment Indiana Smith au début ?

En ce qui me concerne, je n’ai jamais vu ce nom dans les textes qui m’ont été remis. Je ne sais pas comment George a trouvé le nom de Jones. Par contre, je sais que le surnom Indiana vient du chien qu’il avait à l’époque.

Steven Spielberg et George Lucas ont expliqué que ces films leur avaient été inspirés par les serials qui étaient projetés pour les enfants le samedi matin au cinéma. Etiez-vous également un fan de ces films ?

Les seuls que je connaissais étaient les serials de western avec Gene Autry et Hopalong Cassidy. Je n’en connaissais pas d’autres. Je n’allais voir que des westerns, certains samedis. Je n’ai pas de souvenir d’autres types de serials.

La création du personnage

Comment avez-vous abordé le rôle d’Indiana Jones, au début ?

Tout a commencé par la lecture du script. Quand vous lisez ce qui arrive à ce type, qui se ballade avec un fouet, un chapeau de type fedora et une veste de cuir en plein jungle, il n’est pas très difficile de deviner de quel genre de personnage il s’agit. Vous comprenez tout de suite que ce gars ne ressemble à personne d’autre. Dès que vous enfilez ses vêtements, vous savez qui il est et comment vous êtes sensé vous comporter. Le script définissait très clairement sa personnalité. J’ai tout de suite compris que ce film était une opportunité exceptionnelle pour moi, même s’il fallait que je me résigne à porter une veste de cuir très épaisse dans la jungle.

Comment cette tenue devenue légendaire a-t’elle été créée ?

Nous avons testé de nombreux chapeaux, puis de nombreuses vestes. La veste a été réalisée spécialement pour le film par notre costumier Anthony Powell, qui s’est inspiré de certains designs des années 30. La femme de John Landis a été également impliquée dans la création de ce costume. Nous y avons ajouté beaucoup de petits détails afin qu’il soit confortable.

Le chapeau, la veste et le fouet d’Indiana Jones sont exposés au Musée Smithsonian de Washington. En avez-vous été flatté ?

Je crois qu’il est assez fréquent que des costumes de films ou de séries soient intégrés aux collections du Smithsonian. Cette sélection ne m’a pas semblé surprenante, compte tenu du succès remporté par le personnage. Indiana Jones est une création collective, le fruit du travail de toute une équipe, et je n’avais pas de raison de me sentir plus honoré que mes camarades.

Après les Aventuriers de l’arche perdue, vous avez incarné ce personnage trois autres fois. Quand vous posez le fedora sur votre tête, sentez-vous aussitôt le personnage vous habiter à nouveau ?

Oui, effectivement. J’ai passé beaucoup de temps avec Indiana Jones, et il est donc assez naturel que ce personnage se soit glissé jusque dans la moelle de mes os. Cette fois-ci, cela faisait plus de 20 ans que je ne l’avais plus fréquenté, et c’était donc assez intéressant de le retrouver. Mais dès que j’ai retrouvé ma tenue, j’ai éprouvé un sentiment agréable et familier.

Steven Spielberg derrière la caméra

Vous avez travaillé avec beaucoup de réalisateurs de grand talent pendant votre carrière. Qu’est-ce qui vous impressionne le plus chez Steven Spielberg ?

La fluidité de son style et sa maîtrise de l’art de la réalisation. Il a une étonnante capacité de visualisation. Il comprend à merveille comment l’art du cinéma fonctionne. Il s’amuse beaucoup à diriger l’énorme machine qu’est un plateau de tournage, ce qui n’est pas le cas de tous les réalisateurs. Il fait régner une bonne ambiance pendant le travail et c’est agréable de rester en sa compagnie.

Comment l’avez-vous vu évoluer en tant que réalisateur, au travers de ces quatre films ?

Je l’ai vu évoluer, mais j’aurais du mal à décrire ce processus en quelques mots pour vous. Pendant les 20 dernières années, Steven a accompli ce que deux autres réalisateurs ne seraient pas parvenus à faire au cours de toute une vie. Il était déjà un réalisateur formidable quand nous avons tourné La dernière croisade, et maintenant, il est toujours formidable, mais il a acquis un peu plus de maturité. J’ai beaucoup apprécié d’avoir la chance de pouvoir travailler à nouveau avec lui.

Il aime mettre les protagonistes de ses films dans des situations périlleuses. Quand vous vous souvenez des défis auxquels vous avez été confronté, y en a-t’il certains que vous êtes étonné d’avoir pu surmonter ?

Je me souviens de certaines scènes d’action qui ont été un peu longues à tourner, parce qu’elles étaient compliquées techniquement et nécessitaient de gros efforts physiques. Mais je ne peux pas dire que l’une d’entre elles m’ait paru insurmontable. On conçoit toujours ces scènes en série de plans qui sont filmés sous plusieurs axes, et auxquels on intègre aussi les plans tournés avec les doublures. Aucune de ces actions n’était impossible à réaliser.

Les risques du métier

Dans les Aventuriers de l’arche perdue, vous avez été battu, on vous a tiré dessus, vous avez été traîné par un camion et vous avez dû vous battre à côté de deux énormes hélices d’avion. Il a fallu que vous vous prépariez physiquement à accomplir tout cela…

Certes. Je savais quel type de tournage m’attendait et j’ai fait de mon mieux pour arriver dans la meilleure forme physique possible sur le plateau. C’est ainsi que j’ai procédé pour chacun des quatre films de la saga. Je me suis blessé pendant le tournage des deux premiers, mais pas pendant le troisième. Le danger de se blesser étant relativement important, il fallait s’entraîner pour être prêt à accomplir toutes sortes de choses : courir, sauter, se battre, etc. C’était amusant de tourner à nouveau des scènes de ce genre.

Vous avez eu un accident en Tunisie…

Oui. Pendant que nous tournions avec la reproduction de l’aile volante, une des roues de l’avion est passée sur mon genou gauche et m’a déboîté la rotule. Les options de soins médicaux étant relativement limitées en Tunisie, je n’ai pas eu d’autre choix que de continuer le tournage dans cet état. On m’a appliqué de la glace et un bon bandage, et voilà tout. Ça m’a permis de finir le film.

Selon vous, pourquoi le public s’est-il tant attaché à Indiana Jones ?

Je crois qu’il y a plusieurs raisons à cela . D’abord le fait que les histoires entraînent les spectateurs dans une suite d’aventures imprévisibles. Il y a aussi des éléments qui sont propres à ces films, ce mélange d’action et de situations fantastiques provoquées par la recherche d’objets qui possèdent un pouvoir particulier, lié à certaines croyances. Je crois aussi que le public aime les récits classiques qui opposent les gentils aux méchants. L’un des aspects les plus plaisants de la saga Indiana Jones, c’est le sentiment de voyager aux côtés des héros, tout au long de leur histoire.

Les spectateurs ont eu l’occasion d’apprécier votre sens de l’humour. Avez-vous souvent improvisé des scènes de comédie, comme la conclusion du fameux combat à l’épée des Aventuriers de l’arche perdue ?

Ces improvisations étaient souvent dues à d’autres raisons. Dans le cas du guerrier arabe armé d’un cimeterre, je m’attendais à ce que nous passions trois jours à filmer l’un des combats les plus élaborés qu’on ait jamais vu entre un type armé d’un fouet et un ennemi armé d’une épée. Je n’avais pas vraiment envie de passer autant de temps sur cette scène, car comme 90% de l’équipe, j’étais victime de la dysenterie. Je ne pouvais pas passer plus de dix minutes hors de mon mobile home, les pantalons relevés. Nous avions déjà tourné une scène de combat au fouet qui précédait le moment où Marion est kidnappée, et je sentais que ce second combat au fouet allait être répétitif et que son tempo ne fonctionnerait pas. Un matin, après avoir passé 45 minutes avec Steven dans la voiture qui nous emmenait sur le lieu du tournage, je me suis décidé à lui en parler, après avoir hésité pendant un long moment. Je lui ai dit : « Pourquoi est-ce qu’on ne se contente pas de tirer sur ce salopard ? ». Nous sommes arrivés tous les deux à la même conclusion : ce serait à la fois un bon moyen de finir cette scène, et cela ajouterait une touche humoristique au comportement d’Indiana Jones.

Steven Spielberg aime placer ses acteurs au milieu de serpents, d’insectes ou de rats. Va-t’on retrouver des situations de ce genre dans ce nouvel épisode ?

George et Steven aiment bien provoquer des réactions de répulsion chez les spectateurs et les voir se tortiller dans leurs fauteuils de cinéma. Ce genre de scènes est effectivement l’un des éléments prévisibles de ces histoires. Vous verrez des trucs un peu dégoûtants dans ce nouvel épisode. Personnellement, ça ne me gêne pas du tout de tourner ces scènes-là, ni de les voir.

Vous avez côtoyé de vrais serpents dans les Aventuriers de l’arche perdue…

Effectivement, il y en avait beaucoup dans cette fameuse fosse. En réalité, je n’ai jamais eu peur des serpents. J’ai simulé cette phobie dans les films. Il a juste fallu placer une plaque de plexiglas pour tourner le plan de l’attaque du cobra.

Un travail d’équipe

Jusqu’à quel point faites-vous confiance à votre instinct sur un plateau ? Vous êtes entouré de scénaristes et de réalisateurs réputés, mais vous leur faites cependant des suggestions…

J’ai toujours proposé des idées aux réalisateurs et aux auteurs avec lesquels j’ai travaillé, et si je me permets de le faire, c’est parce que mes suggestions sont mûrement réfléchies. Je lis attentivement le script pour travailler mon personnage et pour prendre le temps de songer aux implications des situations dans lesquelles il se trouve. Il est donc naturel que j’exprime mes idées. George et Steven ont tous les deux l’esprit ouvert. Ils écoutent les suggestions de leurs collaborateurs, et cela rend mon travail encore plus agréable. Je fais confiance au savoir-faire des gens qui m’entourent, mais quand vous vous retrouvez sur le plateau, devant la caméra, il y a des choses que vous êtes le seul à pouvoir ressentir. Il ne s’agit pas de vouloir argumenter pour rien. Vous faites des suggestions et vous les filmez pour essayer de voir si ça marche. Et si ce n’est pas ce que vous avez proposé qui est retenu dans le montage final, au moins, vous pouvez vous dire que vous avez tenté une alternative.

Indiana Jones est un archéologue. C’est une profession qui est rarement mise à l’honneur au cinéma. Avez-vous fait des recherches sur cette activité quand vous avez travaillé votre personnage ?

Oui, car j’étais curieux de savoir quelles étaient les techniques de recherches archéologique les plus avancées en 1940, l’époque à laquelle se déroule l’histoire des Aventuriers de l’arche perdue. J’ai donc lu les annales d’archéologie de cette année-là, ainsi que différents textes consacrés à l’arche d’alliance. Je voulais connaître quelques uns des sujets dont nous allions parler. J’ai également trouvé des renseignements sur la manière dont on enseignait l’archéologie en 1940.

Est-ce que cette profession aurait pu vous tenter ?

Non.

Aujourd’hui encore, des récits affirment que l’arche d’alliance existe toujours, et qu’elle est cachée quelque part en Ethiopie. On raconte que des gardes sont chargés de veiller sur elle et ont pour ordre de tuer quiconque tenterait de s’en approcher.

Dans les Indiana Jones, les représentations visuelles de ces objets mythiques ont été conçues à partir des légendes et des récits traditionnels auxquels beaucoup de personnes croient réellement. C’est une des composantes fortes de la saga.

Le retour de Steven Spielberg, réalisateur d'Indiana Jones 4 :

Nous nous apprêtons à découvrir le quatrième volet des aventures d’Indiana Jones, dont vous avez été le seul fil rouge jusqu’à présent. Avait-il été décidé dès le premier épisode que chaque épisode suivant présenterait une nouvelle héroïne et de nouveaux adversaires ?

Oui. Je crois que c’était un des choix qui se sont imposés à nous, pour réussir à dynamiser et renouveler les volets suivants. J’ignore si la pré-production du second épisode avait déjà été lancée pendant que nous tournions le premier. Il a quand même fallu attendre trois ans pour que le script soit prêt. Nous avons improvisé et réécrit pas mal de choses pendant le tournage.

En dépit de ce que vous avez dit à propos du soucis de renouveler les épisodes suivants, certains spectateurs ont trouvé que Indiana Jones et le temple maudit était allé un peu trop loin dans le domaine des scènes violentes ou volontairement répugnantes comme la séquence du dîner, qui a été quelquefois perçue aussi comme une vision un peu raciste.Pensez-vous que les critiques de cinéma sont allés un peu trop loin dans leur analyse de ce film , qui devrait peut-être jugé en tant que simple divertissement ?

Je crois que dans le genre du film d’aventure, on se sert allégrement de nombreux stéréotypes, et ce, depuis toujours. En analysant trop sérieusement certaines scènes, on a pu croire que nous étions en train de porter un regard condescendant sur d’autres cultures. Ce n’était pas le cas. Nous n’étions pas en train de critiquer le mode de vie ou les coutumes d’autres pays.

Un acteur globe-trotter

Vous avez eu l’occasion de découvrir vous-même d’autres cultures pendant les tournages de ces films. Y-a-t’il certaines destinations dont vous gardez des souvenirs particuliers ?

J’ai adoré tourner au Sri Lanka. Nous nous trouvions dans un endroit absolument extraordinaire. J’ai beaucoup aimé la culture du Sri Lanka. Nous résidions dans une petite ville et j’en ai profité pour goûter la cuisine locale et pour faire des ballades à dos d’éléphant. Le genre de choses que l’on n’a pas forcément l’occasion de faire pendant la réalisation d’un film. Nous avons passé aussi des moments exceptionnels à Venise, car nous avions accès à des passages et des canaux particulièrement beaux pendant le tournage du troisième épisode.

La poursuite en chariots dans la mine que l’on voit dans le second episode a-t’elle été difficile à tourner ?

Le montage donne l’impression que cette poursuite est menée sur les chapeaux de roues alors qu’elle a été très longue à tourner, et que chaque plan était filmé à un tempo très lent pour nous qui nous trouvions sur le plateau. Certains trucages de cette scène paraissent un peu datés aujourd’hui, mais c’est une séquence qui reste divertissante. A part cela, je n’ai pas de souvenirs particuliers de cette poursuite. Ce dont je me souviens bien, en revanche, c’est que j’avais été très impressionné par les décors qui avaient été construits pour la scène de la mine des jeunes esclaves. Cet environnement semblait menaçant, et ce pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles, c’était que je m’étais blessé au dos pendant le tournage et que j’avais dû subir une opération qui m’avait éloigné des plateaux pendant quatre semaines. Quand je suis revenu, il me restait encore à tourner les scènes de bagarre en gros plan dans ce décor. Les plans larges avaient déjà été tournés avant, avec ma doublure cascade, Vic Armstrong.

Les compagnies d’assurance doivent vous adorer…

Je n’ai pas eu à faire appel à leurs services depuis ce film-là !

Les secrets de la formule Indiana Jones

L’un des points commun des aventures d’Indiana Jones, c’est le lien avec des évènements historiques réels. Veillez-vous à ce que ces évènements soient décrit de la manière la plus exacte possible dans les films ?

Les scripts des aventures d’Indiana Jones sont le fruit de longues recherches. Ils s’appuient sur des faits historiques et des récits mythiques qui ont fait l’objet de nombreuses études. Tout ces travaux sont effectués avec beaucoup de soin et je crois que les histoires de la saga évoquent correctement ces faits et ces croyances. Cependant, nous ne créons pas des documentaires, mais des divertissements. On ajoute toujours un élément « mystique et cryptique » qui oblige Indiana Jones à agir en respectant les traditions liées à l’objet qui se trouve au centre du film, et qui lui permet de résoudre certaines parties de ce mystère. Il doit comprendre dans quel contexte il évolue pour se protéger des dangers paranormaux liés à l’objet qu’il recherche.

Dans La dernière croisade, même si l’on a retrouvé les nazis déjà rencontrés dans le premier épisode, nous avons eu l’occasion de découvrir la famille d’Indiana Jones et d’en apprendre un peu plus sur son histoire personnelle.

Oui, c’était une direction vers laquelle j’avais vraiment envie que nous allions.J’ai souvent dit que si nous retrouvions Indiana Jones dans une nouvelle aventure, il fallait que nous en apprenions plus sur lui. La relation entre un homme et son père est certainement l’un des éléments les plus fondateurs et les plus révélateurs d’une personnalité. J’ai pensé que cette introduction était essentielle pour définir mon personnage et pour jeter les bases de cette histoire.

Steven Spielberg a toujours été fasciné par James Bond et dans la distribution de ce film, on trouvait un ancien interprète de Bond, un allié de Bond, et trois anciens ennemis…

Vraiment ? Je ne le savais pas. Sean Connery a un bon esprit. C’est un homme très intelligent, qui a très bien compris son personnage. Il avait fait des recherches avant le tournage et a suggéré beaucoup d’idées formidables. C’est aussi un acteur merveilleusement généreux avec ses partenaires.

les coulisses du royaume du crâne de cristal

Parlons à présent du Royaume du crâne de cristal. Après toutes ces années écoulées depuis le troisième épisode, étiez-vous toujours convaincu qu’un quatrième serait tourné un jour ? Vous avez vu passer de nombreux essais de scripts avant que la production ne débute vraiment.

Je savais qu’on y arriverait un jour, mais j’ignorais combien de temps cela prendrait. Nous avions déjà commencé à évoquer la possibilité d’un quatrième épisode 5 ou 6 ans après le tournage du troisième. J’ai lu deux versions du script qui ne correspondaient pas tout à fait à ce que l’on espérait, mais je savais que nous finirions par trouver la bonne idée. Et celle-ci est vraiment bonne.

Votre principale adversaire est Cate Blanchett, cette fois-ci. Que pouvez-vous nous dire de votre collaboration avec elle ?

Cate est une actrice formidable. Elle a apporté énormément de choses à son personnage et à l’ensemble du film. Je ne peux pas vous dévoiler beaucoup de choses sur son rôle, mais en tant qu’acteur, j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec elle.

Qu’est-ce qui vous a particulièrement plu dans la conception de cette nouvelle aventure ?

Certains éléments de l’histoire dont je n’ai pas le droit de parler, et qui révèlent un aspect nouveau du personnage d’Indy.

19 ans se sont écoulés depuis le précédent épisode. Comment l’âge du personnage est-il évoqué ? De manière humoristique ?

Il est en aussi bonne forme physique que moi. Le récit prend en compte les vingt années qui se sont écoulées, et nous retrouvons Indy dans le contexte historique qui correspond aux années 50, la période de la guerre froide. Nous savons qu’il est plus âgé, mais cela ne crée pas une vraie différence dans le traitement du film.

Beaucoup d’acteurs évoquent les risques que l’on court quand on participe à une série de films. Et pourtant, vous avez eu la chance d’être impliqué dans deux sagas majeures du cinéma : Star Wars et Indiana Jones…

Le show Business a été très très généreux avec moi (rires).

Vous avez déclaré un jour que « jouer la comédie, ce n’était pas aussi compliqué que d’être neurochirurgien ». Vous considérez que c’est à la fois un don et un artisanat. Quelles aptitudes les tournages des quatre épisodes d’Indiana Jones vous ont-ils permis d’acquérir ?

On développe toujours la même aptitude : celle de savoir mieux raconter une histoire. Il faut que les relations entre les personnages semblent réalistes et spontanées. Il faut savoir parfaitement son texte, le dire correctement, et contribuer à ce que le récit soit exposé de la manière la plus fluide possible. Le processus est toujours le même d’un film à l’autre. Je crée un personnage qui va provoquer une réaction émotionnelle chez les spectateurs, et qui va les entraîner dans l’histoire que nous leur racontons.

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