De la page à l'image
Pour garantir la cohésion de l'équipe, répartie sur deux centres de production distants de plus de 600 kilomètres, DreamWorks Animation a fait appel à la magie Hewlett-Packard. Grâce au réseau Halo Collaborative Studio, les artistes de Glendale et Redwood fonctionnaient en parfaite symbiose sous la houlette de Seinfeld, comme s'ils étaient dans la même salle. Indéracinable New-yorkais, celui-ci communiquait avec eux en durée réelle depuis son QG de Manhattan, et pouvait consacrer à l'équipe DreamWorks huit à neuf heures de travail quotidien.
Christina Steinberg : "Le système Halo nous a mis en contact étroit et permanent avec Jerry. Nous en avons fait notre auxiliaire d'écriture, notre point de rencontre pour l'élaboration du layout, le visionnage, etc. Ce film n'aurait jamais pu être envisagé sans cet instrument."
Simon J. Smith : "Grâce à la visioconférence, Jerry s'est retrouvé au cœur du processus et en mesure de travailler au montage comme s'il avait été à nos côtés. Sans ce "cordon ombilical", la réalisation du film aurait demandé trois fois plus de temps."
Dialoguer par des dessins
La réalisation de BEE MOVIE – DRÔLE D'ABEILLE se distingue aussi par l'usage de storyboards numériques, fournissant une image aisément modifiable et plus précise que les "scénarimages" traditionnels. "Dessiner directement dans l'ordinateur au moyen de la palette graphique sans passer par la phase papier et repro, nous a permis de créer des storyboards plus élaborés, plus colorés, plus animés", souligne Hickner. "Cela nous a aidés à mieux visualiser le film."
"Jerry a étudié ces storyboards dans les moindres détails et a proposé d'autres options, d'autres idées, d'autres cadrages", indique Dave Pimentel, directeur de l'atelier écriture. "Cela a donné un élan supplémentaire à son imagination et lui a permis de repousser encore un peu plus les limites de l'univers animé. Résultat d'autant plus remarquable qu'il était parfaitement novice en ce domaine."
Le film, aussi fantaisiste soit-il, demandait une certaine dose de réalisme quant à ses décors et personnages. L'équipe a fait d'innombrables repérages dans Central Park et a visité des ruchers pour s'initier aux secrets des abeilles. Un des meilleurs experts apicoles américains a également fait un exposé sur des aspects peu connus de cette fascinante espèce, notamment sur son mode de calcul et de communication des distances.
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