Alors Bill et Oren, je suis d'accord. ça manque de sourcils!
Ensuite, je ne suis pas d'accord avec vous : Je ne pense pas que faire un maquillage "entre deux" soit casse gueule. Le réalisateur ne m'a jamais demandé de transformer JF Balmer en un sosie de Pompidou. L'interêt d'utiliser des prothèses était de montrer le visage bouffi par la maladie et la cortisone. On en a profité pour y intégrer un peu de Pompidou, mais en gardant le comédien reconnaissable. Pas de faux nez par exemple. Pour une raison logique aussi: beaucoup de personnages du film existent en vrai: Chirac, Chaban etc... il était bien entendu économiquement impossible de transformer tous ces acteurs en leur double réel. Comment justifier alors que seul Pomidou soit très soigné, niveau maquillage? A nouveau, c'est la maladie avant tout que l'on racontait à travers les prothèses en notre maquillage, et pas tant que ça la transformation de Balmer en Pompidou.
Ensuite il y a deux approches: 1- Michel Bouquet en Mitterrand chez Guédiguian (Le promeneur du Champ de Mars). ça marche. Pas besoin de maquillage. Ou à l'inverse El Divo, le film sur Giulio Andreotti, avec les très beaux et complexes maquillages de Vittorio Sodano. ça marche aussi. les deux approches, opposées, fonctionnent.
Ensuite je suis d'accord qu'il y a une part de coquetterie et de "politique" la dedans. Cela dit, il est déjà très difficile, en France, de convaincre une production, un réalisateur de tourner (presque) tout le film avec un maquillage prosthétique complexe sur l'acteur principale. Gainsbourg l'a (bien) fait. Mais c'est si rare... Nous n'avons malheureusement pas cette culture en France, et je dois bien préciser qu'aussi bien la production que le comédien et la mise en scène m'ont soutenu dans cette approche peu commune. Reconnaissons leur ça