La méthode que je propose a l'avantage de permettre de disposer d'un moule principal sans plan de join, ce qui simplifie considérablement la fabrication du moule et permet de se débarrasser de la ligne de moulage. C'est quand même pas mal, non ?
Si Illithid a envie de se lancer dans le projet d'un masque aussi sophistiqué, il se doute qu'il va avoir à faire un petit investissement en matériaux de fabrication. Alors certes, il faut remplir le moule principal entièrement et donc acheter environ 10 litres de latex, mais...
1/ Cela permet de faire d'emblée plusieurs tirages de la partie principale du masque (4 ou 5 ou plus) , puis de garder le latex restant pour faire dans un second temps tous les tirages de tentacules en série.
Donc contrairement à ce que tu penses, Briareos, les 10 litres de latex vont donc être utilisés. Pas jusqu'au bout, certes, car il en restera peut-être 3 ou 4 après la fin de fabrication de 4 ou 5 masques et de 16 ou 20 tentacules, mais Illithid pourra toujours s'en servir pour fabriquer autre chose.
2/ le procédé de crémage est très pratique en ce sens que cela ne te bloque pas. Tu remplis le moule bien sec, tu vaques à tes occupations, puis tu le vides quand tu as obtenu l'épaisseur désirée, 24h plus tard. Idem pour le séchage : ça se fait tout seul (et ça va assez vite en été!) Et le résultat est impeccable. De plus, quand le masque est bien épais et bien sec, il garde une bonne tenue de formes sans avoir besoin de le "rembourrer". Et la rigidification des tentacules avec des petites bandelettes de fibres de verre appliquées dans le latex crémé, ça donne un résultat léger, une bonne tenue et c'est très économique.
3/ Traiter les tentacules comme des prothèses que l'on n'a plus qu'a raccorder sur les masques, ça permet aussi de faire des raccords super-discrets. Et si on veut être sûr que les tentacules ne se détacheront jamais du masque, je conseille de les coller avec quelques gouttes de superglue : ça marche super bien sur le latex.
4/ l'avantage du latex, c'est aussi la possibilité de le teinter très facilement dans la masse pour que la couleur des masques soit à toute épreuve. Attention cependant, à tester les gouaches ou les peintures acryliques que l'on veut utiliser sur une toute petite quantité de latex, de manière à vérifier que le colorant ne provoque pas une gélification du latex.
Quand je fabriquais des masques en latex, après avoir testé les gouaches ou les peintures acryliques, je faisais mon mélange de couleur, puis je le diluais légèrement avec de l'eau avant de disperser ce mélange dans le bidon de 10 litres de latex. Il faut juste tenir compte du fait que la couleur va foncer quand le latex séchera. Là aussi, c'est bien de faire des petits mélanges-tests avec des toutes petites quantités de latex, puis de faire sécher une pellicule de latex pour tester la couleur. On dosant bien, on peut laisser au latex teinté et sec une petite transparence très chouette bien plus réaliste qu'un matériau opaque type mousse polyuréthane.
5/ Je suis a peu près certain que le prix total des matériaux que je conseille (10 litres latex + 5 à 10 kg de plâtre synthétique + 1 tête Polystyrène + 1 litre d'acétone + plastiline + gouaches, fibre de verre et superglue ) est moins élevé que celui de ceux que tu proposes, Briareos (Résine acrylique + fibre de verre + Mousse Polyuréthane à peau autoformée + elastomère polyuréthane). Et les matériaux dans ma liste sont largement plus faclles à utiliser.
6/ Il est vrai que le latex normal n'a pas une durée de vie très longue (on peut utiliser à la place du latex REVULTEX utilisé par les cordonniers, qui a une bonne tenue pendant 7 à 10 ans). Mais quand on a un moule en plâtre synthétique, on peut facilement en faire un autre tirage plus tard, quand on voit que les premiers tirages vieillissent. Ça m'est arrivé quand j'avais fabriqué des masques d'extraterrestres pour Disneyland Paris : on m'en a commandé de nouveaux 8 à 10 ans plus tard.