Le problème est toujours le même: si on s'imagine le film dans tous ses détails dans sa tête (décors lugubres, ambiance glauque, personnages torturés) à la place du réalisateur, et qu'après on est déçu parce que Burton n'a pas fait ce que l'on voulait, on ne critique pas ce que l'on voit, on critique ce que l'on voulait voir.
Comme je le disais dans ma critique, le monde d'Alice est déjà, à la base, peu chaleureux, cruel et déstabilisant. Si Burton était allé dans cette direction-là à fond, il allait droit dans le mur, vers un échec commercial assuré. Et d'ailleurs, si on lit ses dernières déclarations, on se rend compte qu'il n'a pas envie de passer le reste de sa carrière à sa caricaturer lui-même, et à reproduire indéfiniment les mêmes décors avec des spirales et des lignes déconstruites. Le film marche très bien en salles, ce qui prouve qu'une bonne partie du public adhère à cette vision de l'histoire.
J'ajouterais aussi que l'on a vu pas mal de variations glauques d'Alice ces derniers temps, en BD et dans d'autres médias.