ohbewan a écrit:Le film abuse continuellement de gros plans extrêmes sur le visage des acteurs, ce qui ne fait qu'accentuer l'impression que le département make-up était en grève pendant l'essentiel du tournage
Mais il n'y avait pas de maquilleur ni de coiffeur sur le film! (à part moi, mais c'est différent) Ni de script d'ailleurs. Le réalisateur ne le souhaitait pas.
ohbewan a écrit:La lumière n'est pas soignée, comme dans un mauvais téléfilm. La caméra est pratiquement toujours tenue à la main, même lors des plans fixes, d'où un cadre qui tremble continuellement de manière désagréable. A certains moments l'objectif semble ne pas savoir ce qu'il doit filmer et erre à la recherche de quelque chose d'intéressant.
C'était exactement ça. Aucun découpage, des caméras portées en permanence, qui filment des prises de 30 minutes ou plus. Impossible de soigner la lumière dans ces conditions là, puisque les caméras filment à l'improviste dans toutes les directions et que tout ou presque est improvisé, y compris de nombreux dialogues.
BILL a écrit:et de l'autre il me semble qu'une oeuvre comme "La vie d'Adèle" est tellement tellement tellement loin de la notion de spectacle cinématographique que c'est en réalité un téléfilm de luxe réservé à un public très limité
La je suis moins d'accord. Le style de Kechiche (aussi bien dans la façon de tourner que dans le résultat) est plus proche du Dogme, par exemple, que d'un téléfilm. C'est une manière très atypique de faire du cinéma, jusqu’au-boutiste, qui n'a pas du tout le côté consensuel des téléfilms. Après on aime ou l'on aime pas, c'est un autre débat...
Ensuite on ne peut pas nier que ses films touchent pas mal de monde (César pour Sara Forestier dans l'Esquive, César du meilleur film pour La graine et le mulet, Palme d'or pour La vie d'Adèle etc... Pas mal quand même)
BILL a écrit:Pourquoi le cinéma fançais est-il incapable de casser sa tirelire pour monter une série de grandes adaptations de Jules Verne (L'auteur français le plus connu et le plus lu dans le monde), tournées avec les talents artistiques français, mais en anglais avec un casting international ? C'est pourtant une telle évidence...
Peut être que l'échec de La Belle et la Bête de Christophe Gans y est pour quelque chose... Le grand problème est que le cinéma français est dirigé, de main de fer, par les chaines de télé, le prime time, les acteurs "bankables"... Quant à tourner en langue anglaise... (ce qui se comprend un peu quand même. C'est du cinéma français, pourquoi le tourner dans une autre langue? Je n'ai pas la réponse, mais ce n'est pas si simple) D'où l'impossibilité de monter des projets sortant des sentiers battus, puisque les financements sont impossibles, et les quelques films de genre sont tellement fait avec des bouts de ficelle, que ça ne marche pas. Ça tue le cinéma français, ce manque d'audace et ce problème de financement...